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D. Le Bret (Quai d'Orsay) : "L'appel à la vigilance renforcée n'est pas un motif d'annulation"


Publié le : 16.10.2014 I Dernière Mise à jour : 16.10.2014
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I Crédit photo Directeur du centre de crise du MAE, Didier Le Bret a apporté ce matin à Tour Hebdo des éclaircissements sur les conseils aux voyageurs. ©MAE

Tour Hebdo a demandé ce matin à Didier Le Bret, directeur du centre de crise du MAE, de nous apporter des précisions sur les conseils aux voyageurs.

Tour Hebdo : Pourquoi avoir signifié aux Français qu'ils devaient "renforcer leur vigilance" dans 43 pays ?
Didier Le Bret : Le 18 septembre, la France a annoncé son entrée en Irak. Très vite, nous avons décidé de renforcer notre système d'alerte et d'appeler à une vigilance renforcée, c'est-à-dire d'appeler à la responsabilité nos compatriotes, résidents ou de passage. Ils doivent intégrer le fait que la France est, de notre point de vue, plus exposée dans ces pays qu'ailleurs. Mais nous avons bien précisé que cela était sans préjudice des informations contenues dans les fiches des conseils aux voyageurs, et sans préjudice de la cartographie des risques, qui est beaucoup plus fine. 

L'appel à "renforcer sa vigilance" vient se rajouter aux consignes déjà existantes ? 
Oui, c'est une "dernière minute" comme nous en mettons tous les jours, mais qui a eu un retentissement particulier car nous l'avons fait de façon massive sur des dizaines de pays, et que certains médias ont provoqué l'incompréhension en publiant des cartes qui utilisaient le code couleur de nos propres cartes.

Les Français doivent donc d'abord s'en référer à la couleur des cartes du MAE ? 
Tout à fait. Il faut prendre le temps de bien regarder les cartes du MAE. On ne doit pas s'interdire de voyager, mais il faut bien s'informer. Pour l'industrie touristique, ce sont toujours les cartes qui font foi : les touristes peuvent se rendre dans les zones jaunes et dans les zones vertes. "Renforcer sa vigilance", ça veut dire que les résidents doivent se signaler au Consulat, et que les touristes doivent s'inscrire sur Ariane, point.

Pourquoi avoir choisi le terme de "vigilance" dans la dernière minute, alors que c'est justement celui qui est utilisé pour graduer votre code couleur ? N'est-ce pas une maladresse ? 
En utilisant ces deux mots "vigilance renforcée", nous voulions marquer les esprits de façon à ce que les gens ne partent pas du principe que rien ne change, et les inciter à prendre connaissance de manière précise des cartes. 

Comment les opérateurs de voyages peuvent-ils, selon vous, faire au mieux leur devoir d'information face à ces consignes multiples ? 
Lorsqu'ils vendent une destination, les opérateurs de voyages ont déjà l'habitude de signaler à leurs clients les risques. Ainsi, si on vend un séjour à Charm el-Cheikh, le client doit être conscient qu'on lui vend un séjour à Charm el-Cheikh, et qu'il ne doit pas se rendre dans le Sinaï en louant une voiture par ses propres moyens pour aller visiter Sainte-Catherine ! Mais on ne peut pas demander à un TO d'être dans la tête des gens…



La carte mondiale du MAE telle qu'elle nous a été communiquée : les touristes peuvent se rendre dans toutes les zones vertes et jaunes.

Qu'arrive-t-il en cas de problème dans une destination "verte" ou "jaune" mais sur laquelle vous appelez à "renforcer la vigilance" ? 
Ce sont de toute façon les cartes qui font foi… Les conseils sont rédigés de manière précise, très documentée, de façon à coller à la réalité. Il faut se conforter au respect factuel de nos fiches, qui comportent quatre niveaux de consignes : vert, jaune, orange et rouge. Admettons même qu'il y ait une ambiguité sur le terme de "vigilance" : dans tous les cas, la "vigilance renforcée" correspond dans notre code couleur au jaune, donc à des zones autorisées pour les touristes. 

Comprenez-vous que des Français aient demandé l'annulation de leurs voyages après la parution de votre alerte à "renforcer la vigilance" ? 
L'alerte à la vigilance renforcée n'est pas un motif d'annulation, c'est d'ailleurs ce que nous répondons aux Français qui nous appellent pour se plaindre que les opérateurs de voyages leur refusent le remboursement. On peut tout à fait voyager dans des zones vertes tout en étant vigilant, c'est-à-dire en vérifiant en amont qu'on ne passe pas dans des zones déconseillées, et en se signalant sur Ariane.

Vous incitez donc tous les Français à s'inscrire sur Ariane…
Oui, nous avons déjà 200 000 Français inscrits sur ce portail, qui nous permet de les informer en temps réel si besoin. Notre but est que tous les Français qui quittent le territoire y soient inscrits ! Il faut d'abord créer son profil, et ensuite renseigner son voyage. Nous travaillons d'ailleurs à une refonte de l'outil Ariane, qui doit nous permettre de rendre plus systématique son utilisation. 

Comment ? 
Nous sommes en discussions avec les GDS, pour mettre en place une passerelle informatique qui permettrait une inscription automatique, dès lors que le client donne son accord. Par ailleurs, nous allons sans doute abandonner le contact par SMS avec les inscrits, et les contacter plutôt par e-mail : cela est plus adapté au volume de personnes qui utilisent Ariane désormais.

Propos recueillis par Caroline Revol

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