
Le baromètre économique de la Fnam révèle le recul de 2 points, à 82%, du pavillon français sur les vols domestiques.
La part des compagnies aériennes françaises dans les vols domestiques continue à chuter, avec une baisse de 2 points en 2013 par rapport à 2012, à 82%, indique le Baromètre économique de la Fnam (Fédération nationale de l'aviation marchande).
Par ailleurs, les transporteurs aériens français "peinent à se maintenir sur les autres vols", précise la Fnam, qui cite des chiffres de la DGAC, pour l'ensemble du pavillon français, pour les vols touchant la France.
Tous vols confondus, la part des transporteurs tricolores par rapport à l'ensemble des compagnies aériennes opérant en France se maintient ces trois dernières années à 46% malgré la baisse de leur part sur les vols intérieurs, grâce à "une légère reprise sur les vols européens". Si l'on remonte à 2009, la part globale était de 49%, et même de 59% en 2000.
La production totale des 33 compagnies ayant communiqué leurs données pour élaborer le Baromètre économique de la Fnam représente 22,1 Md€ en 2013, soit 1,04% du PIB, contre 19,6 Md€ en 2009 pour 29 compagnies.
La part de la production totale consacrée aux investissements se réduit, selon le Baromètre, qui annonce 11,6% en 2013, à 2,2 Md€, contre 12,2% en 2009.
Les indicateurs de la compétitivité tous en baisse
Sur la période, le nombre de passagers est passé de 52 millions à 58,5 millions. Le chiffre d'affaires réalisé à l'international atteint 79,9% du total l'an dernier, contre 78,1% quatre ans plus tôt.
Enfin, les trois indicateurs sélectionnés dans le Baromètre économique de la Fnam pour mesurer la compétitivité des transporteurs français évoluent tous en leur défaveur : la fiscalité du transport aérien qui pèse sur le consommateur final (les taxes dites "spécifiques" et de sûreté) passe de 12,1% à 12,3% (soit 1,19 Md€) entre 2009 et 2013 ; le poids des prélèvements sociaux sur la masse salariale passe de 44,4% à 47,5% sur la période ; et le taux d'évolution moyen des dépenses de redevances aéroportuaires (sur sept des douze premiers aéroports français en trafic passagers) passe de 3,9% à 5,5% (soit 1,25 Md€) en 2013.
Dans le même temps, la Fnam présente une série d'indicateurs dans son Baromètre environnemental, qui témoigne, selon elle, de la participation accrue des compagnies françaises à la transition énergétique.
La Fédération annonce à ce titre la réduction de la consommation de carburant par passager (3,7 litres par pax pour 100 km en 2013, contre 4,2 litres en 2007), et la multiplication par trois des productions d'énergies renouvelables par les aéroports, grâce notamment à la mise en place de panneaux solaires et de stations géothermiques…
V.D.