Lors de l'IFTM-Top Resa à Paris, Tour Hebdo a rencontré l'OT de la République malgache, qui assure vouloir prendre un nouveau départ.
A l'IFTM-Top Resa, Eric Koller, directeur de l'office de tourisme de Madagascar, est plus serein que l'an dernier. La raison tient, dit-il, à la stabilité politique retrouvée dans son pays. "Le président Hery Rajaonarimampianina a été élu à la majorité il y a huit mois." Et il a "érigé le tourisme en secteur prioritaire".
Au global, l'île a accueilli l'année dernière 200 000 touristes étrangers. Soit deux fois moins qu'en 2008, année phare pour Madagascar, qui affichait alors un taux d'occupation à 75%. Après l'instabilité du régime et le "drame de Nosy Be" (le lynchage de trois Européens) en octobre 2013, le pays cherche à améliorer son image auprès des touristes et des investisseurs potentiels.
Stratégie autour de l'aérien
Même si la France reste le premier marché émetteur (50% des visiteurs proviennent de l'Hexagone et 10% de La Réunion), ce marché est en baisse de 5% à 7% en 2013 par rapport à 2012. Eric Koller explique cette chute par "des billets d'avion trop chers". Améliorer ce point est une priorité pour l'office de tourisme.
"On doit trouver une stratégie pour 2015", assure-t-il. Selon lui, la participation de Madagascar aux îles Vanilles aide déjà dans ce sens. "Les voyageurs qui rejoignent Madagascar depuis La Réunion en combiné n'ont parfois que 100€ de billet de prolongement à payer."
Madagascar espère faire progresser ses arrivées touristiques de 20% en 2015. Et, "si on travaille bien, on aimerait atteindre les 500 000 touristes d'ici deux ans", poursuit Eric Koller. Pour y parvenir, l'OT multiplie depuis un an les organisations de voyages de presse et les road shows en France.
Preuve que le pays a la volonté de conquérir toujours plus le cœur des Français, le stand de la destination a été financé à 50% par l’Etat. "Une première !" confirme le directeur de l'office de tourisme.
Gwénaëlle Fliti