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IFTM-Top Resa : J.-P. Mas donne le ton de la nouvelle présidence du Snav


Publié le : 23.09.2014 I Dernière Mise à jour : 23.09.2014
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I Crédit photo Le président du Snav n’a pas mâché ses mots, comme à son habitude. ©VD

Le président du syndicat s’est voulu très incisif pour sa première intervention à l’IFTM-Top Resa, évoquant tour à tour la grève à Air France, les taxes, les risques sanitaires et géopolitiques…

Lors de son discours inaugural à l’IFTM-Top Resa, Jean-Pierre Mas a fait du… Jean-Pierre Mas. Répondant à la traditionnelle invitation de Thomas Desplanques, le directeur général du salon, à s’exprimer en tant que partenaire principal de l’événement, le président du Snav n’a pas mâché ses mots, comme à son habitude.

On est loin des discours sur la grande famille du tourisme chers à son prédécesseur Georges Colson, présent dans l’assemblée en tant qu’actionnaire de Fram. Adepte des formules chocs plutôt que de la rondeur, Jean-Pierre Mas a tout de même commencé par saluer le rapprochement de l’IFTM-Top Resa et du Map Pro, qui vise à créer "le salon à la visibilité mondiale que la France et l’industrie touristique méritent". Avant d’égrainer la liste des maux qui handicapent le secteur.

Il a mis en garde les professionnels du voyage sur le conservatisme de la "vieille Europe", alors que "le centre du monde ripe doucement vers l’Asie" ; assurant que "la moitié des internautes mondiaux sont asiatiques". Le président du Snav a évoqué les défis géopolitiques, sanitaires (prenant à parti les ministres du Tourisme africains présents dans la salle pour les soutenir dans la lutte contre Ebola), et le terrorisme. A ce titre, "la prise d’otage d’un touriste hier en Kabylie n’est pas un bon signe pour le tourisme en général", a-t-il souligné.

Ne pas faire l’autruche

Le politique a pris le dessus lorsqu’il a dénoncé le législateur, prompt à considérer le tourisme comme une vache à lait, à l’heure de prélever de nouveaux impôts. Une façon selon lui de considérer le passager aérien comme un voyageur forcément aisé : "Une vision préhistorique du monde".

Quant aux effets néfastes de la mondialisation, ils se résument pour lui à deux noms : Booking, synonyme de l’"absence de maîtrise de l’offre" par les hébergeurs, d’"évasion fiscale et d’absence de protection des consommateurs" ; et Google, avec son piège de la première page de résultat : "Si l’on a un cadavre à cacher, autant le mettre en deuxième page, personne n’y va !"

Enfin, en point d’orgue d’un discours assez noir, il a cité les pilotes d’Air France qui "mettent la France dans une très mauvaise situation face aux autres destinations étrangères", rappelant que "si les emplois ne sont pas délocalisables, les clients, eux, le sont".

Il a même suggéré, pour détendre l’atmosphère, de réserver "quelques tomates à maturité" aux pilotes qui appellent aujourd’hui au rassemblement devant l’Assemblée nationale. En résumé, un président du Snav bien décidé à ne pas faire l’autruche, quitte à faire preuve d’une certaine morgue, sans oublier de caresser ses adhérents actuels ou à venir dans le sens du poil. Une partition qu’il a rodée avec un certain succès chez Selectour Afat, et qu’il entend jouer désormais à l’ensemble des opérateurs de voyages…

Virginie Dennemont


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