Selon le baromètre Bodacc Altares du premier semestre, le prix moyen de cession d'une agence de voyages est de moins de 90 000 euros, contre plus de 110 000 euros en 2013.
La quatrième édition du Baromètre Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) sur les ventes et cessions de fonds de commerce en France, publiée en partenariat avec Altares, révèle plusieurs tendances.
Au premier semestre 2014, le prix moyen d'une transaction se caractérise par sa stabilité par rapport à n-1, au-dessus des 190 000 euros, tous secteurs confondus.
"Après deux années post-crise compliquées, 2012 avait été très dynamique, analyse Thierry Millon, responsable des études Altares. Sur le premier semestre, plus de 24 000 fonds de commerce avaient changé de main, soit un millier de plus qu'en 2011, avec un prix moyen de cession de 196 000 euros. L'année 2013 n'a pu confirmer cet élan : le nombre de transactions est retombé sous les 23 000, à un prix moyen au-dessus de 190 000 euros. Ce début d'année 2014 sans croissance signe une parfaite stabilité."
Un montant en baisse pour les agences
En revanche, pour le secteur des agences de voyages, le constat est différent. Si le nombre de transactions reste voisin de 40 au premier semestre 2014 (45, contre 42 en 2013, 41 en 2012, et 37 en 2011), le montant moyen a chuté de plus de 21% en un an : il s'établit à 88 695 euros, contre 112 857 euros pour la même période de 2013.
"Le secteur se distingue de l'ensemble des activités par le fait que les repreneurs sont de plus grande taille, commente Thierry Millon. Le mouvement de concentration se poursuit, les gros rachètent les petits. En effet, 40% des acheteurs ont moins de cinq salariés, contre 80% pour l'ensemble des autres activités. Ils sont également plus âgés : 62% des agences ayant repris un fonds ce premier semestre ont plus de quinze ans d'existence, contre 17% sur l'ensemble de l'économie."
"Le secteur est tributaire de la crise de la consommation en France et de l'actualité internationale, estime-t-il. Si le consommateur peine à partir en vacances et si l'offre se réduit, l'agence de voyages est vite étranglée. Dans un environnement de bataille des prix, la marge de manœuvre est serrée."
Catalina Cueto