Le président de Thomas Cook France est moins ferme sur la date de retour à la rentabilité du groupe que son prédécesseur, qui annonçait l'échéance de l'exercice 2015.
Si Michel Rességuier, ancien président de Thomas Cook France, visait un retour à l’équilibre en 2015, son successeur, Nicolas Delord, est plus évasif, estimant que "cela dépendra de la conjoncture économique en France". Et de se justifier hier soir lors d’un point presse, estimant que "tous les opérateurs en France s’attendaient à une reprise plus forte cette année, tendance qui n’a finalement pas été au rendez-vous".
La saison d'été s’achève donc sur un résultat à l’étale, avec 200 000 clients pour la production mainstream, dont de bonnes performances sur la Grèce (40 000 pax) et le Maroc, mais une baisse sur l’Espagne et la Turquie. "La Tunisie a joué les montagnes russes avec une belle reprise en début de saison avant un essoufflement et un rebond en VDM", détaille-t-il.
Le résultat est également "flat" sur les circuits, avec 10 000 clients au total et les Etats-Unis, l’Espagne, la Croatie et l’Inde en destinations phares. "Jet tours a repris des parts de marché sur le moyen-courrier où le TO a toute sa place par rapport à certains de nos concurrents. Nous aurions pu faire mieux sur les Etats-Unis mais le TO a souffert de l’arrêt du "à la carte" sur la destination dans l’esprit des vendeurs." La branche car & city a enfin réuni 27 000 clients.
67 postes touchés par le plan de départs contre 75 avant l’été
Le dirigeant est plus confiant sur la saison hiver, où 30% des ventes sont déjà réalisées, soit 14 000 pax et une croissance déjà de 20% sur les circuits (2 600 pax) avec l’Inde, Sri Lanka, la Birmanie, Vietnam, Cuba (ou l’offre d’itinéraires est doublée) et la Thaïlande en pointe. Outre le lancement d’une production ski, Jet tours mettra le focus sur ses 4 Eldorador (République dominicaine, Maurice, Mexique et Sénégal), les Maldives (avec plus d’hôtels 5*, le Vilamendhoo en exclu et des stocks sur le Meeru), le Maroc, la Tunisie…
Si la stratégie est désormais calée en matière de production, Thomas Cook France n’en a pas pour autant fini avec les mesures internes difficiles pour retrouver le chemin de la rentabilité. Le PSE prévu sur deux ans se poursuit. Le volet supplémentaire annoncé il y a quelques mois, qui prévoyait 75 départs, devrait toucher au final 67 personnes dans les agences qui vont fermer et au siège, dans les fonctions support et tour-operating.
"Vingt agences vont fermer car 5 ont été reprises en franchise par des partenaires", a ainsi ajouté Nicolas Delord. Trois notamment ont été reprises à Paris par Didier Munin (Villiers, Neuilly et Ordener). Le réseau compte aujourd’hui 270 agences franchisées (dont 90 enseignes Jet tours) et 254 intégrées, l’objectif étant d’atteindre les 225 boutiques dans le cadre de la réorganisation en cours.
S.J.