Les deux organismes jugent la grève des pilotes indécente, corporatiste, ne défendant que les privilèges de quelques-uns.
La CFDT et le Snav partagent le même avis sur la grève des pilotes d'Air France.
Donnant de la voix hier matin sur RTL2, le secrétaire général de la Confédération Française Démocratique du Travail, Laurent Berger, a jugé le mouvement social "indécent" et "corporatiste". "Les personnels au sol de la CFDT sont exaspérés, parce que cela fait deux ans que cette compagnie est en redressement, avec des efforts des uns et des autres. Et là, les pilotes ne veulent pas participer aux efforts". Il a rappelé que la CFDT d'Air France est en désaccord avec cette grève.
De son côté, le Snav affirme aujourd'hui dans un communiqué, soutenir Air France. Il dénonce "une grève dont l'objectif ne vise qu'en la protection des privilèges de quelques-uns".
"Aujourd'hui, il semble acquis que l'avenir d'Air France passe, soit par l'arrêt de l'activité court-courrier, soit par sa filialisation dans une compagnie, proche des modèles économiques des concurrents low-cost qui prospèrent déjà sur le marché intra-européen, en taillant des croupières aux compagnies traditionnelles".
Il poursuit :"Cette analyse de bon sens est partagée par tous les observateurs, excepté par les pilotes d'Air France qui scient avec détermination la branche sur laquelle ils sont couchés".
Et de revenir sur les conséquences de la grève, "qui complexifie, voire empêche, les déplacements professionnels, et qui prive les visiteurs étrangers de leur séjour touristique en France et des Français de leurs vacances à l'étranger".
Enfin, le Snav souligne le travail des agents de voyages, "impactés par ces événements de façon conséquente et opérationnelle. Néanmoins, cette semaine de grève légitime et renforce, au prix d'une importante implication, la relation du professionnel avec son client".
Catalina Cueto