La compagnie ferroviaire a dévoilé le renforcement de sa stratégie "door to door" avec la création d’un Pass Mobilité en 2015.
Réservation de taxi ou de véhicule avec chauffeur, covoiturage, auto-partage… tous les modes de transport sont désormais mis à contribution pour faciliter l’accès aux gares et donner envie aux voyageurs de prendre le train.
La SNCF passe en effet à la vitesse supérieure dans sa stratégie "door to door" en multipliant les partenariats avec les compagnies de taxis ou de VTC pour son nouveau service IDCab, avec Tripndrive sur l’auto-partage entre particuliers pour les voitures et Wattmobile pour les véhicules électriques en libre-service, avec Altibus pour les transferts des vacanciers entre les gares en Rhône-Alpes et les stations de ski, avec Avis pour la location de voiture, etc.
"Nous avons mis en place une démarche extrêmement structurée pour répondre à cette demande de mobilité", a souligné la directrice générale de SNCF Voyages, Barbara Dalibard, qui prendra la direction de la nouvelle grande direction Voyageurs le 1er octobre prochain. IDCab a par exemple généré quelque 10 000 courses pendant l'été.
Ayant des moyens financiers limités compte tenu de la conjoncture pour développer en propre ces services, la SNCF entend privilégier les partenariats pour poursuivre sur la voie de l’innovation. "Nous investissons, ou très peu", a-t-elle précisé. Et d’ajouter : "Quand quelqu'un fait quelque chose mieux que nous, on le fait avec lui. La SNCF n'a pas la prétention toute seule de faire les tout derniers kilomètres en France et ailleurs".
L’aboutissement de cette politique sera la création en 2015 d’un Pass Mobilité : une carte qui concentrera toutes les réservations, du train et du service avant ou après le train, que ce soit un vélo ou une voiture en libre-service, un taxi ou un VTC. Cet IDPass sera présenté sous la forme d’une carte à la technologie NFC et d’une application mobile dédiée.
Lutter contre la fraude
Si l’accès aux gares sera facilité, celui de l’accès aux quais risque en revanche d’être plus difficile, la SNCF ayant dans le même temps annoncé un plan de lutte contre la fraude, un phénomène qui coûterait 300 M€ par an à l’entreprise (dont 100 M€ sur les grandes lignes) et qui touche particulièrement les régions Ile-de-France et Paca.
L’hypothèse la plus radicale envisagée est de mettre en place un filtrage à l’entrée des quais comme cela existe déjà pour IDTGV. Le prix des amendes pourrait également grimper à 50€, contre 25€ ou 35€ actuellement selon les trajets. D’autres mesures ont déjà été mises en place comme, depuis le 2 septembre, le fait d’avoir ramené la durée de validité des billets TER et Intercités sans réservation obligatoire de 61 jours à 7 jours.
S.J. (avec AFP)