Le TO, qui a enregistré une année record en 2013, lance la destination cet hiver après un an de préparation.
Exotismes attaque cette rentrée avec l’ouverture de la République dominicaine via des stocks dans 25 hôtels sur cette destination Caraïbe où la concurrence est particulièrement forte.
"Exotismes a répondu à une demande des agences", justifie Gilbert Cisneros, le Pdg, qui entend faire la différence avec des ventes en multinuitée – pas que du 7 ou 14 jours –, des formules variées – pas que du tout compris –, un large choix de compagnies aériennes et la possibilité d’entrer et sortir par les différents aéroports du pays afin de disposer des meilleurs tarifs.
Un panier moyen supérieur à 900€
"Comme sur nos autres destinations, nous disposerons d’ici quelques saisons d’une profondeur de catalogue avec l’ajout d’adresses de charme, de villas…" ajoute Didier Sylvestre, le Dga en charge du commercial. Tout en déclarant avoir "des objectifs modestes" pour débuter, il se félicite toutefois d’un prix moyen qui approche déjà celui des Antilles, ce dernier s’élevant à 966€. "Nous espérons peser d’ici deux ou trois ans sur la destination avec des volumes équivalents", surenchérit Gilbert Cisneros. De quoi viser plus de 15 000 pax !
En attendant, Exotismes a dévoilé des résultats 2013 records, avec 82 306 clients (+9,8% par rapport à 2012) pour un chiffre d’affaires de 110,63 M€, en hausse de 10%, et un résultat net de 2,39 M€, qui a bondi, lui, de 45% ! Une rentabilité à faire pâlir nombre de TO. Si l’activité a été tirée par les volumes réalisés sur les Antilles et Maurice (avec respectivement 36 000 et 20 000 clients), toutes les destinations programmées ont progressé l’an dernier.
Plus de 500 000 devis réalisés automatiquement chaque mois
Le TO estime avoir été performant grâce à trois éléments : son positionnement BtoB, une offre stable et lisible, et son outil technologique qui a encore permis de gagner en productivité. Même si le taux de transformation est faible, celui-ci réalise selon les mois entre 500 000 et 700 000 devis.
"La moitié des ventes BtoB est désormais effectuée sans intervention humaine. Cela a permis de redonner de l’air au call center dont les équipes sont redevenues de vrais conseillers vendeurs, d’où notre forte croissance sur les produits plus complexes et à forte valeur ajoutée, comme les Seychelles, la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie, notre plus gros panier moyen, à plus 3 500 €", explique le Pdg.
2014 s’annonce comme une année de consolidation, avec un objectif initial de 112 M€ de CA. "Si nous arrivons à faire autant qu’en 2013, ce sera finalement bien compte tenu de la crise et de la pression fiscale qui pèse sur les Français", estime Gilbert Cisneros.
Mais, bonne nouvelle, "la rentabilité sera supérieure en 2014 et nous avons déjà doublé les prises de commandes pour 2015", se dépêche-t-il de rassurer. Des engagements en hausse dus à nouveau à son outil de réservation qui permet désormais aux agences de vendre jusqu’à un an à l’avance. "La seule limite est celle des GDS", pointe Gilbert Cisneros.
Stéphane Jaladis