
Deux autres syndicats de pilotes, le SPAF et Alter, prévoient comme le SNPL des arrêts de travail la troisième semaine de septembre.
Sans qu’il y ait d’intersyndicale, des élections professionnelles étant prévues dans quelques mois, deux autres syndicats de pilotes ont rejoint le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) pour appeler à la grève pendant la troisième semaine de septembre.
Les dates retenues ne sont pas strictement les mêmes. Le deuxième syndicat de navigants techniques, le SPAF (Syndicat des pilotes d’Air France), a déposé à son tour un préavis de grève de quatre jours à partir du 15 septembre. Alter demande à ses adhérents d’arrêter le travail du 15 septembre à 00h01 au 18 septembre à 23h59, une période renouvelable. On sait que le SNPL a déposé la semaine dernière un préavis de grève reconductible du 15 au 22 septembre, valable chaque jour de 5h00 à 23h00.
Il y a néanmoins un tronc commun de revendications qui se focalise sur le développement de la flotte de Transavia (sept avions de plus prévus en 2015). Les discussions entre syndicats et direction portent sur le statut des pilotes de ces futurs appareils. Les organisations professionnelles demandent qu’il n’y ait qu’un seul contrat de travail pour les avions de plus de 110 places du groupe Air France et de ses filiales.
La direction demande "un mode de fonctionnement et de rémunération compatible avec le marché" des low cost. Selon Air France, le coût d’un pilote moyen-courrier Air France est 40% à 70% plus élevé que celui de Transavia. Les syndicats mettent en avant que le coût d’exploitation (desserte du hub de Roissy) est plus élevé, lié seulement à la marge au mode de rémunération des pilotes. Les deux parties sont restées sur leurs positions lors des premières réunions cette semaine. Les pilotes rencontreront de nouveau la direction les 9 et 12 septembre.
Thierry Vigoureux