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Hébergement

Après l'abandon de la hausse en France, Rome augmente la taxe de séjour


Publié le : 01.09.2014 I Dernière Mise à jour : 01.09.2014
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I Crédit photo La ville de Rome accueille environ 12 millions de touristes par an. ©C.R.

La nouvelle taxe, relevée de 50% au moins, s'applique dès aujourd'hui. 

Alors qu'en France le projet d'augmentation de la taxe de séjour, payée par les touristes lors de leurs nuitées hôtelières, a été abandonné mi-juillet sous la pression des professionnels (lire notre article), une augmentation semblable entre en vigueur aujourd'hui dans la ville de Rome. 

Semblable sur le principe, mais pas similaire pour autant. En effet, la taxe en vigueur à Rome a été augmentée de 50% pour les hôtels 1* et 2*, de 100% pour les 3* et 4*, et de 133% pour les hôtels 5*. En France, il était question d'augmenter de 500% la taxe de séjour.

Dans les montants atteints, par contre, la capitale italienne se rapproche de ce qui était prévu en France. Ainsi, à Rome, la taxe de séjour passe pour les hôtels 1* et 2* de 2 € à 3 € par personne et par jour ; pour les hôtels 3*, elle est relevée de 2 € à 4 € ; pour les hôtels 4* elle grimpe de 3 € à 6 € ; enfin, la taxe de séjour passe de 3 € à 7 € par jour et par personne dans les hôtels 5*. 

Des montants proches de ce qui était prévu en France

Le projet de loi qui a été retoqué à Paris le 16 juillet dernier prévoyait de passer les taxes de séjours dans les hôtels 3* à 5 € (au lieu de 1 € aujourd'hui), et dans les hôtels 4* et 5* à 8 € (au lieu de 1,50 €).

Une partie de cette taxe servira à améliorer l'accueil des touristes et en particulier (...) l'aménagement urbain et la promotion touristique", précise la mairie de Rome sur son site Internet. La ville accueille environ 12 millions de touristes par an. A Paris, une taxe supplémentaire dédiée à la capitale, dite "taxe Huchon", devait servir à financer l'amélioration des transports en commun. Elle a été abandonnée elle aussi mi-juillet. 

Les tour-opérateurs réunis au sein de l'ETOA se sont fendus d'un communiqué pour déplorer cette hausse de la taxe de séjour à Rome : selon l'association, ils ont été prévenus seulement 5 semaines avant.

Les TO sont furieux

"Nous avons déjà commencé à vendre nos voyages 2015 qui incluent Rome, avec des prix qui ne prennent pas en compte cette hausse de taxes. Notre business model ne nous permet pas de revenir vers nos clients pour leur demander de payer ces taxes ou surcharges", assure Jennifer Tombaugh, présidente du tour-opérateur américain Tauck, dans un communiqué de l'ETOA. "Nous devons maintenant reconsidérer nos budgets marketing pour promouvoir d'autres destinations qui nous offrent un meilleur retour sur investissement." Un petit coup de pression sur la mairie ? 

"Les finances de Rome doivent être dans une situation désespérée pour que la ville se décide à une mesure de ce genre. Un préavis de cinq semaines représente une triste admission de l'échec de la planification financière" de la mairie de Rome, a déploré Tom Jenkins, le patron de l'ETOA, selon le même communiqué.

Les deux taxes abandonnées en France sont pour l'instant repoussées à plus tard. Pour la taxe nationale, le débat est reporté à 2015.

C.R.

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