Le président du Snav commente la nomination de Thomas Thévenoud, le nouveau secrétaire d'Etat au tourisme, et ses attentes économiques.
Tour Hebdo a voulu savoir ce que Jean-Pierre Mas, président du Snav, pensait de la nomination hier de Thomas Thévenoud, au poste de secrétaire d'Etat au tourisme. "Je ne le connais pas personnellement, admet-il, mais je sais qu'il est pragmatique. En tout cas, le tourisme reste rattaché à Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, et c'est bon signe. Cela signifie que le secteur est toujours considéré comme un sujet majeur de l'économie". Un bon point pour les professionnels, même si aucune date de rendez-vous n'est pour l'instant fixée avec le secrétaire d'Etat.
Côté commerce, le patron du Snav se réjouit aussi de la "qualité d'écoute" de Carole Delga, nommée en juin dernier secrétaire d'Etat chargée du commerce et de la consommation. "Au Snav, nous avons déjà traité des dossiers avec ses services, notamment sur la vente d'assurances en agences de voyages", explique Jean-Pierre Mas. Le fait que Carole Delga soit, comme lui, originaire de Toulouse, ne manque pas de constituer un point d'accroche.
L'approche numérique de Fleur Pellerin avait des atouts
Après le remaniement gouvernemental d'hier, le président du Snav a toutefois un regret : "Fleur Pellerin, l'ex-secrétaire d'Etat au tourisme, avait une approche numérique du secteur. Or, nous avons besoin d'un soutien politique pour faire cette transition", estime le président du Snav.
Quant au pacte de compétitivité, dont l'application est prévue très prochainement, Jean-Pierre Mas considère qu'il "représente un pas intéressant vers les entreprises. Mais il faut qu'il soit créateur d'emplois et de croissance : cela concerne le tourisme autant que les autres secteurs. On l'a vu, les résultats de notre baromètre des ventes en agences ne sont pas extraordinaires, et le voyage d'affaires suit la même tendance". Un coup de pouce pour la croissance serait sans doute le bienvenu.
Catalina Cueto