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Transport

aérien - Volcan Bardarbunga : ce qui a changé depuis Eyjafjallajökull


Publié le : 26.08.2014 I Dernière Mise à jour : 26.08.2014
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I Crédit photo En Islande, le volcan Bardarbunga est entré en activité le 16 août et menace d'une éruption à tout moment. De quoi rappeler les mauvais moments passés à cause d'Eyjafjallajökull en 2010. ©Ruv

L’aviation civile internationale, en alerte face à l’activité du volcan islandais Bardarbunga, semble mieux armée qu’en 2010.

Le volcan islandais Bardarbunga (Bárðarbunga de son vrai nom) a été secoué aujourd'hui par un séisme de magnitude 5,7, le plus puissant depuis qu'il est entré en activité le 16 août, montrant qu'une éruption restait toujours possible. Ce séisme, enregistré par l'institut météorologique islandais, est le plus violent dans la région depuis 1996.

Le Bardarbunga, immense volcan situé sous le plus grand glacier du pays, est considéré comme assez dangereux pour menacer, s'il entre en éruption, le trafic aérien dans le Nord de l'Europe et l'Atlantique-Nord, comme l'Eyjafjallajökull en 2010. L’aviation civile islandaise a émis un "Notam" ("Note to airmen"), un bulletin d’information qui interdit le survol du volcan aux avions. Cependant, la situation a évolué depuis 2010.

- La situation géographique du volcan est moins gênante pour le trafic

En pratique, l'interdiction du survol du volcan ne change pas grand-chose sur le déroulement des vols. Situé sur le glacier Vatnajökull, le volcan Bardarbunga est situé au centre du pays, en dehors de la plupart des principales routes aériennes Est-Ouest qui relient l’Europe à l’Amérique du Nord. Ce qui n’est pas le cas du volcan Eyjafjallajökull, au Sud de l’île, à la même latitude que Reykjavik. 

Bardarbunga se situe au centre de l'île, alors qu'Eyjafjallajökull 
se situe au Sud de l'île et correspond davantage aux routes aériennes

C'est pour cela que le nuage de cendres d'avril 2010 avait nécessité la plus grande fermeture d'espace aérien en temps de paix, avec plus de 8 millions de passagers bloqués et plus de 100 000 vols annulés. Les pertes brutes de l’industrie aéronautique mondiale ont été estimées à 2,6 milliards de dollars. 

- L'éruption n'a pas (encore) eu lieu

L’éruption du Bardarbunga, recouvert d'une épaisse couche de glace dont l'épaisseur varie de 150 à 400 mètres, n’a pas encore eu lieu. Elle peut se produire dans un jour, une semaine, un an… Cette explosion, si elle a lieu, libèrera un nuage contenant des millions de tonnes de cendres. La direction des vents sera alors déterminante et indiquera quelles zones seront affectées. Si, par chance, le vent souffle du Sud, le nuage dérivera vers l’Arctique, une région peu survolée par les avions de ligne. S’il souffle des trois autres points cardinaux, des perturbations sont à attendre.

A court terme, les cendres peuvent provoquer l’extinction de tous les réacteurs. Si la plupart des avions sont capables de voler avec un seul réacteur, la panne des deux n'est pas prévue par la certification. A plus long terme, les particules de silice contenant des composés métalliques absorbés dans le nuage provoquent une abrasion des moteurs, correspondant à une usure multipliée par cent. 

- Le nuage de cendres ne serait pas étudié de la même façon qu'en 2010

Aujourd'hui, on ne localiserait pas le nuage de cendres de la même façon qu'en 2010. La localisation ne repose en effet plus seulement sur un modèle mathématique, mais serait corroborée par des prélèvements. La "qualité" du nuage serait aussi appréciée. Le principe de précaution affiché il y a quatre ans interdisait de voler dès que la concentration de microparticules atteignait 2 milligrammes par mètre cube. La norme a été doublée à 4 mg, à condition d’effectuer des inspections régulières des moteurs.

Trois niveaux de risques ont été établis par l’Agence européenne de la sécurité aérienne qui a suivi les recommandations de la Direction générale de l’aviation civile française qui avaient véritablement débloqué la situation en 2010. Des vols avaient été réalisés par des compagnies françaises montrant la non-nocivité du nuage pour les moteurs. Après chaque vol, le corps des réacteurs était ausculté avec des caméras montrant si des cendres avaient été absorbées.

- On connaît mieux les effets des cendres sur les appareils

Autres progrès, à l’initiative d’Airbus, d’EasyJet et de la société norvégienne Nicarnica Aviation, un nuage de cendres artificiel a été généré au-dessus du golfe de Gascogne, en libérant une tonne de cendres volcaniques, à partir d’un Airbus A400M. L’identification du nuage et la mesure de la concentration de cendres ont été réalisées avec succès, en vol. EasyJet envisage à terme d’équiper ses avions de ligne d’un détecteur, capable de repérer à 60 km le nuage quand celui-ci n’est plus visible à l’œil nu.

Thierry Vigoureux

Pour ceux qui veulent s'entraîner à prononcer le nom du volcan :





Sur notre webTV, voir la vidéo : "Comment aimer le volcan Eyjafjallajökull"

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