
Mise en place pour renflouer les caisses de l'Etat, elle entrera en application le 1er octobre.
A partir du 1er octobre, tous les visiteurs quittant la Tunisie devront s'acquitter d'un timbre fiscal de 30 dinars, soit environ 13 euros. Adoptée début août, dans le cadre de la loi de finances complémentaires pour 2014, cette nouvelle taxe aurait dû entrer en vigueur dès le 28 août. Mais, ce lundi, à la suite d'une réunion interministérielle, il a été décidé de reporter son application au 1er octobre. Le ministère du Tourisme a invoqué la nécessité d'avoir plus de temps pour s'y préparer.
La veille, la Fédération des agences de voyages avait protesté dans un communiqué contre le choix de la date : "Les touristes actuellement en Tunisie n'ont pas été informés de cette taxe lors de leur arrivée ; sa mise en application immédiate risque d'être mal assimilée, ce qui risque de nuire fortement à l'image de notre destination et de créer de grands problèmes au moment de leur départ, notamment pour ceux qui ne l'avaient pas prévue dans leur budget".
Un timbre à acheter dans les aéroports ou les ports
La taxe de sortie vise à renflouer les caisses publiques : il manquait, pour cette année, 4 milliards de dinars au budget. Le gouvernement espère tirer du nouvel impôt 120 millions de dinars de recettes annuelles (environ 53 millions d'euros). "La Tunisie est l'une des dernières destinations à créer ce genre de taxes, conçue aussi comme un investissement dans le pays, le développement régional, les infrastructures de l'Etat", défend Amel Djaït, conseillère de la ministre du Tourisme.
Dans un premier temps, le timbre devrait être disponible chez les receveurs présents dans les aéroports, les ports et les douanes terrestres. Pour l'année prochaine, les autorités réfléchissent aux moyens de rendre son acquisition plus accessible, à travers les banques, les points de change, voire les hôtels et les agences de voyages.
La taxe de sortie remplace celle de 2 dinars sur les nuitées, qui devait entrer en vigueur ce même 1er octobre.
Elodie Auffray, à Tunis