400 personnes selon un client, 129 personnes selon l'hôtel, auraient été touchées par l'épidémie. Certains clients revendiquent d'être regroupés en "collectif" pour porter plainte.
Actualisé à 18h59
Des Français en vacances en Grèce ont constitué un "collectif de victimes" d'une épidémie de gastro-entérite dans un hôtel de l'île de Rhodes, en Grèce, en accusant leur tour-opérateur français Fram de "négligence", a appris l'AFP auprès de l'un des clients du tour-opérateur à Toulouse.
"Au moins la moitié de l'hôtel Lindos Imperial à Rhodes a été touchée, soit 400 personnes dont 200 Français, par une sorte d'épidémie de gastro-entérite violente et anormale, à transmission très rapide", a affirmé à l'AFP un des clients, Jean-Pierre Lacaux, enseignant de l'université de Toulouse et spécialiste de la transmission des maladies par les insectes.
De son côté, le directeur de l'hôtel à Rhodes, Vassilis Goulopoulos, a indiqué à l'AFP que "129 visiteurs" au total ont été touchés par ce virus. "Nous avons 1.500 visiteurs au total dont 129 sont tombés malades ainsi que 19 membres de notre personnel qui ont été mis en quarantaine pendant 48 heures".
Pour le Centre de contrôle et de prévention des maladies (KEELPNO), "aucun autre hôtel sur Rhodes n'est touché par ce virus, qui a frappé plus de 200 personnes dans le complexe de Lindos Imperial, le 12 août".
Selon Jean-Pierre Lacaux, un collectif qui regrouperait "150 familles" s'est formé la semaine dernière à l'hôtel Lindos Imperial. L'établissement de 462 chambres, classé 5 étoiles locales, situé à Kiotari au Sud-Est de l'île, est vendu en tant que Framissima par le TO, à partir de 855€ la semaine (départ de Lyon en octobre).
A la suite de l'épidémie, certains clients auraient l'intention de "porter plainte contre Fram" qu'ils accusent d'avoir été "négligent et coupable de suivre l'hôtel, juge et partie dans cette affaire", poursuit l'AFP, qui a contacté le voyagiste. Fram a assuré que cinq autres hôtels de l'île avaient été touchés par cette "espèce d'épidémie".
Aucun malade grave ni aucune hospitalisation, selon Fram
"Sur six hôtels de l'île de Rhodes, il y a une espèce d'épidémie qui a débuté la semaine dernière. Plusieurs tour-opérateurs sont concernés mais Fram n'est présent qu'au Lindos Imperial", a assuré à l'AFP un porte-parole du groupe, joint par téléphone à Paris.
Fram commercialise aussi quatre autres hôtels sur l'île grecque, le Summer Dream et le Meliton à Theologos, l'Alexia en centre ville de Rhodes, et le Lardos Bay à Lardos, qui ne seraient pas concernés par l'épidémie.
Fram estime qu'"une soixantaine" de ses clients ont été souffrants. Mais "il n'y a eu aucun malade grave ni aucune hospitalisation parmi eux et aucun nouveau cas n'a été recensé cette semaine", a assuré ce porte-parole.
Selon le tour-opérateur, "l'hôtel Lindos Imperial a fait faire de premières analyses sur quatre points d'eau stratégiques (dans les cuisines, piscines, chambres et pour les légumes). Les premiers résultats du laboratoire d'Athènes se sont révélés négatifs". "Ce n'est pas une intoxication, il s'agirait plutôt d'un virus qui se propagerait par contact physique, depuis une semaine", a-t-il dit. Fram attend les résultats d'analyses complémentaires, traités par un laboratoire allemand.
Le voyagiste aurait décidé d'octroyer un chèque de 150 euros à chacun de ses clients – environ 150 – qui se trouvaient dans l'hôtel pendant l'épidémie. Selon le porte-parole de KEELPNO, le Dr Sotiris Tsiodras, professeur à l'Université de médecine à Athènes, interrogé par l'AFP, les symptômes de la maladie disparaissent en deux jours.