Ce mercredi, le Bardarbunga constitue toujours une menace pour le trafic aérien du Nord de l'Europe et du transatlantique.
La Protection civile islandaise a annoncé mercredi avoir achevé dans la nuit l'évacuation des abords du volcan Bardarbunga, dont l'activité stable laissait toujours incertaine la probabilité d'une éruption.
Les autorités ont indiqué à l'AFP que cette opération qui concernait la région au nord de cet immense volcan situé sous le plus grand glacier du pays, le Vatnajökull, avait pris fin vers 3h00 (même heure GMT).
La région concernée, très sauvage, n'a aucun habitant à l'année, mais simplement des huttes et des campings qui accueillent touristes ou chasseurs. Les routes qui y mènent ont été fermées.
De possibles projections de cendres
Les scientifiques considèrent le Bardarbunga comme suffisamment dangereux, s'il entre en éruption, pour perturber le trafic aérien dans le Nord de l'Europe et en Atlantique-Nord avec ses projections de cendres et provoquer des dégâts importants en Islande, notamment des inondations avec la fonte des glaces.
Cette perspective d'une éruption restait hypothétique aujourdhui mercredi, avec une activité sismique qui était globalement stable quatre jours après le moment où le magma a commencé à s'agiter, samedi.
Mardi soir, les autorités avaient rappelé que l'évolution du Bardarbunga dans les jours ou semaines à venir était impossible à prédire. "L'expérience prouve que l'activité sismique peut se poursuivre un long moment sans qu'une éruption ne se déclenche", avait écrit la Protection civile.
Les volcans islandais, maîtres du suspens
Ce n'est pas la première fois que les volcans islandais se rappellent au bon souvenir de la population locale et des professionnels de l'aérien, depuis le chaos provoqué en avril 2010 par le volcan Eyjafjallajökull.
En mai 2011, le volcan Grimsvötn était entré en éruption, provoquant l'annulation de quelques centaines de vols dans le Nord de l'Europe, sans commune mesure avec la paralysie de l'année précédente. Puis en juillet 2011, le volcan Hekla, considéré comme le plus dangereux de l'île, avait fait craindre de nouvelles perturbations, avant de se calmer.
Situé en plein centre de l'Islande, le volcan Bardarbunga, qui mobilise actuellement la plus grande attention dans l'île, présente la particularité d'être situé sous un glacier, le Vatnajökull, une configuration qui pourrait donner lieu à des nuages de vapeurs et de cendres, comme en 2010. L'industrie aérienne, les professionnels du tourisme et les Islandais retiennent leur souffle…
V.D. avec AFP