L'avion a été retrouvé cette nuit à une centaine de kilomètres au sud de Gao, au Mali. L'enquête s'oriente vers des causes multifactorielles, associant au moins météo et problèmes mécaniques.
Actualisé à 15h45
L'avion qui opérait le vol Air Algérie AH5017 s'est écrasé bien plus au sud que le laissait présager les premiers éléments dévoilés hier, relançant la thèse de la mauvaise météo comme possible raison (principale et/ou associée) du crash.
L'épave a été repérée cette nuit par un drone de l'armée française, dans la région de Gossi au Mali, soit 100 km au sud-ouest de Gao, à proximité de la frontière nord du Burkina Faso, souligne le site Internet de l'Elysée, qui précise que "l'appareil a été clairement identifié malgré son état désintégré".
Le communiqué de l'Elysée annonce également qu'un "détachement militaire français a été envoyé sur place pour sécuriser le site et recueillir de premiers éléments d'information". "Grâce aux Burkinabés qui avaient identifié précisément le lieu, et ensuite à notre drone, l’avion a pu être identifié" a précisé François Hollande lors d'une réunion interministérielle sur le crash ce matin.
Lors d'une brève allocution télévisée, le président de la République a également annoncé que l'une des boîtes noires a été retrouvée.
La piste de la mauvaise météo comme facteur associé
La zone où a été retrouvé l'épave de l'avion de Swiftair affrété par Air Algérie était en proie, à l'heure où le contact a été perdu avec l'avion, à de très violents orages.
Hier soir encore, avant que l'épave soit précisément localisée, les observateurs misaient sur un crash au nord de Gao, hors de la zone météo difficile. Du coup, plusieurs experts de l'aviation et commandants de bord s'étaient risqués hier soir à avancer que la thèse des mauvaises conditions climatiques paraissait "peu crédible".
Une piste pourtant de nouveau privilégiée depuis ce matin, alors que l'hypothèse du missile est désormais exclue, comme l'a expliqué Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, au micro de BFMTV (voir la vidéo ci-après à partir de 1:17).
Arrivée à Ougadougou, au Burkina Faso, aujourd'hui, Fleur Pellerin, la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, aux Français de l'étranger et à la Promotion touristique, a déclaré, citée par l'AFP, qu'il n'y avait pas "de personnes suspectes" enregistrées à bord de l'avion, tout en précisant que "pour avoir des certitudes, il faudra attendre que l'enquête puisse se dérouler sur place".
La ministre a ajouté que "la configuration du site et les images qui nous ont été montrées ce matin au centre de crise burkinabé laissent à penser qu'il s'agit probablement d'une cause mécanique liée aux conditions météorologiques".
L'Elysée a par ailleurs apporté un nouveau bilan : 118 personnes voyageaient à bord de l'avion (et non 116), dont 54 Français dont des binationaux (et non 51).