La majorité des compagnies occidentales ont suspendu leurs vols, mais certaines pourraient reprendre rapidement.
De nombreuses compagnies aériennes ont décidé hier d'interrompre la desserte de Tel Aviv, le principal aéroport international d'Israël, craignant pour la sécurité de leurs passagers après la chute hier d'une roquette dans un village voisin.
El Al et des compagnies charter locales continuent à assurer la desserte, ainsi que des transporteurs russes comme Aeroflot, Rossiya Airlines, etc. Pour l’instant, les 80 vols annulés d’une vingtaine de compagnies n’ont pas été reroutés vers Amman en Jordanie ou Larnaka à Chypre, comme ce fut le cas lors de périodes troublées antérieures. Ainsi, le vol Delta New York-Tel Aviv, sur le point d’arriver en Israël hier, a été dérouté vers Roissy-CDG.
L'AESA, l’agence européenne de la sécurité aérienne, a formulé sa recommandation quelques heures après la décision de l'Agence fédérale américaine de l'aviation (FAA) d’interdire pour 24 heures aux compagnies américaines de voler vers ou depuis Israël. Seule British Airways maintient ses deux vols quotidiens aujourd’hui. La compagnie US Airways a toutefois l'intention de reprendre ses vols dès demain jeudi.
Air France annule tous ses vols
Les autorités israéliennes proposeraient, par ailleurs, aux compagnies aériennes internationales de desservir le deuxième aéroport international d’Israël, Eilat, sur la mer Rouge au sud du pays. Air France, pour l’instant, annule complètement ses vols. Sont concernés les trois vols quotidiens au départ de l'aéroport Charles-de-Gaulle de Paris ainsi que les trois vols hebdomadaires au départ de Marseille et les quatre vols hebdomadaires depuis l'aéroport de Nice. Air Méditerranée, qui avait programmé quatre vols demain, attend la position réglementaire donnée par la Direction Générale de l’Aviation Civile. Transavia nous indique que son vol demain d’Orly ne serait pas annulé.
Même si le résultat peut être dramatiquement le même, un amalgame entre le vol MH17 abattu par un missile sol-air au-dessus de l’Ukraine et les roquettes lancées par le Hamas sur le territoire israélien n’est pas judicieux. Dans le premier cas, il s’agit d’un système aérien sophistiqué mis en œuvre par des techniciens militaires professionnels et pouvant atteindre un aéronef volant jusqu’à 25 000 mètres d’altitude, donc les avions de ligne en croisière. Les roquettes tirées de Gaza, si elles peuvent frapper un avion en vol à basse altitude, menacent surtout les appareils stationnés au sol, notamment lors des opérations d’embarquement et de débarquement à l’aéroport.
Thierry Vigoureux