Les violences continuent dans l'archipel, et la police vient d'imposer un couvre-feu à partir de 18h30.
Une nouvelle attaque meurtrière revendiquée par les islamistes somaliens shebab a été perpétrée au Kenya vendredi 18 juillet : sept personnes sont mortes dans l'attaque de leur car par des hommes armés, à environ 6 kilomètres de la localité de Witu, dans la région de Lamu. Le car reliait Mombasa à l'archipel de Lamu.
Les personnes tuées sont quatre policiers, le chauffeur du bus et deux passagers kenyans, a indiqué le préfet. Selon la Croix-Rouge, "cinq civils et deux membres des forces de sécurité ont perdu la vie dans l'attaque". Ces deux sources sont citées par l'AFP. Le quai d'Orsay déconseille depuis longtemps de prendre les transports publics au Kenya.
"Ces attaques sont une réponse claire aux allégations fallacieuses du gouvernement du Kenya selon lesquelles il a renforcé la sécurité" dans cette zone, a affirmé à l'AFP le porte-parole militaire des shebab, Abdulaziz Abu Musab. "Les combattants shebab sont prêts à agir ou attaquer partout où cela est nécessaire à l'intérieur du Kenya".
Scutum Security First, le partenaire du Seto sur le site SIS dédié à l'information sur les destinations, affirme que la police kenyane a "annoncé le 20 juillet l’imposition d’un couvre feu sur le territoire du comté de Lamu, du 20 juillet 2014 au 20 août 2014, de 18H30 à 06H30 (heures locales), "compte tenu de l’insécurité qui y règne."
Ces nouvelles attaques font suite à une forte recrudescence des violences dans la région.
Le 5 juillet dernier, ce sont au moins 29 personnes qui ont été tuées lors des attaques sur la côte, proche de l'archipel de Lamu. Les deux localités frappées étaient Hindi et Gamba, toutes deux situées sur le continent face à l'archipel de Lamu, tout près des localités de Mpeketoni (frapée le 15 juin, 48 morts), de Poromoko (frappée le 16 juin, 10 morts) et de Maleli (frappée le 23 juin, 5 morts).
C.R. avec AFP