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Destination

Requins : l'île de la Réunion s'interroge sur son discours


Publié le : 18.07.2014 I Dernière Mise à jour : 02.01.2018
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I Crédit photo Ariane Loupy, présidente de l'IRT, ce matin à Paris. ©C.R.

Ce matin à Paris, l'office du tourisme a invité TO et agences pour tâter le pouls sur l'image de la destination. 

Les autorités touristiques de l'île de la Réunion sont en plein questionnement. Face à la "crise requins", elles s'interrogent sur l'image de l'île et la communication à mettre en place auprès du grand public. C'est en ce sens que 'l'Ile de la Réunion Tourisme (IRT), l'office du tourisme de l'île, a réuni ce matin les professionnels du tourisme, agences en ligne, hôteliers et tour-opérateurs, pour faire le point. 

Il faut dire que l'année 2013 a été mauvaise : l'île a reçu 416 001 touristes, contre 448 501 en 2012. Et tous les segments sont en berne : aussi bien la fréquentation Loisirs (163 798 visiteurs en 2013, contre 180 317 en 2012) que l'Affaires (35 517 en 2013 contre 42 601 en 2012) et l'Affinitaire (171 900 en 2013 contre 177 919 en 2012).

Sur le premier semestre 2014, la fréquentation métropolitaine de l'île est en baisse de 14% : sur tous les marchés émetteurs hors métropole, la baisse se limite à 3%.

Reconquérir les touristes

Pour l'île de la Réunion Tourisme, cette baisse est dûe en grande partie à la "crise requins" : l'année dernière, des attaques de requins ont fait deux morts sur l'île, un homme de 36 ans en mai à Saint-Gilles et à une jeune fille de 15 ans à Saint-Paul en juillet. Après avoir lancé plusieurs actions pour la dernière saison d'hiver (lire notre article), la Réunion cherche à sauver l'hiver prochain. "Nous avons besoin de reconquérir les métropolitains et de rebooster nos chiffres à très court terme", expliquait ce matin la directrice marketing de l'IRT, Cyrille Barrieu.  

Car l'IRT estime que les retombées médiatiques négatives depuis le début de la "crise requins" valent environ 5 millions d'euros (en équivalent de visibilité achetée dans les médias). La destination a-t-elle bien communiqué sur le sujet ? Pour Véronique Berthier, de Lux Resorts, il faut prendre le problème à bras-le-corps et ne pas hésiter à en parler : "comme les stations de ski font face au risque d'avalanche, la Réunion doit expliquer qu'il y a un risque, mais que si on reste dans les zones indiquées, le risque est nul". 

Ainsi, selon le site spécialisé Shark Attack, qui répertorie les attaques de requins dans le monde entier, la Réunion, avec trois attaques répertoriées en 2013, n'est qu'en quatrième position des destinations victimes des requins, très loin derrière les Etats-Unis (61 attaques en 2013), l'Australie (18), et l'Afrique du Sud (7). 

Communiquer sur les zones de baignade sécurisées

Et l'IRT devrait sans doute davantage communiquer, en BtoC comme en BtoB, sur l'état réel de ses côtes. Sur 207 km de côtes en effet, l'IRT affirme que les zones susceptibles d'attirer des requins font 2,6 km de long. Entre le lagon, dont la barrière de corail bloque l'entrée des requins, et les filets installés, les zones de baignade sécurisées sont légion. Ainsi, des filets sont déjà installés à Roches Noires et Boucan Canot, et d'autres devraient l'être bientôt à Saint Leu et à l'Etang Salé. 

"L'installation d'un filet d'un kilomètre coûte 150 000 euros", assure l'IRT. Mais côté communication, le fait d'être un département français n'a pas que des avantages, et c'est souvent Paris qui veut reprendre la main quand il s'agit de problèmes de sécurité intérieure… De plus, pour l'installation des filets il faut lancer des appels d'offre, et cela prend du temps, explique l'IRT.

Mais le fait d'être un département français a aussi un avantage en terme de biodiversité, qu'il faut savoir mettre en avant. "Les Seychelles sont parties à la chasse aux requins : ils ont tué 400 requins ! Nous, nous n'avons bien sûr pas le droit de faire ça", rappelle Ariane Loupy, présidente de l'IRT. Et tous les systèmes mis en place pour éloigner les requins doivent être respectueux de l'éco-système marin, requins compris…

Reste à faire savoir tout cela au grand public. Un nouveau site Web et des actions de communication seront prêtes pour l'IFTM - Top Resa, et l'IRT dispose toujours d'un confortable budget pour faire des campagnes co-brandées avec les professionnels. 

C.R.

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