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E-tourisme

Fevad : les trois points forts des Enjeux du e-commerce


Publié le : 27.06.2014 I Dernière Mise à jour : 27.06.2014
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I Crédit photo Jeremiah Owyang, venu spécialement de Californie, est intervenu sur l'économie collaborative, hier aux Enjeux e-commerce. ©CC.

La troisième édition des Enjeux e-commerce s'est déroulée hier sur le thème des innovations disruptives.

La 3ème édition des Enjeux e-commerce, organisée par la Fevad, s'est tenue hier à Paris. Devant 400 professionnels, tous secteurs confondus, une vingtaine d'intervenants sont venus donner leur vision et échanger leur expérience sous l'angle de l'innovation disruptive.

Trois points forts ont ponctué la journée:

-Partager, c'est consommer. Jeremiah Owyang, fondateur de Crowd Companies, a souligné l'importance de l'économie collaborative dans tous les secteurs de l'économie. Il a dénombré 9000 start-up dans le collaboratif. "Les clients deviennent des concurrents des entreprises car ils obtiennent ce qu'ils veulent chez leurs voisins, que ce soient des biens, des services ou des transports", at-il résumé.

Selon lui, les entreprises ont toujours un rôle à jouer dans ce mouvement, qu'il juge puissant avec un taux d'adoption prévisible de 12% à 15% à fin 2014. Il a donné plusieurs exemples où les entreprises ont intégré le collaboratif dans leur offre : Ikea a créé une plateforme de vente de meubles d'occasion, Nokia propose de réaliser des coques de portable en 3D, Peugeot lance le mouvement Mu (location de véhicules dans les garages), Daimler lance l'autopartage Car2Go, Marriott a transformé le lobby de deux de ses hôtels en ateliers de co-working.

Pour en savoir plus : le prochain numéro de Tour hebdo, qui sort la semaine prochaine, consacre un dossier complet de 10 pages sur l'économie collaborative dans le voyage.

-Quand les sites partent à la conquête du monde. Pierre Kosciusko-Morizet, co-fondateur de Priceminister et investisseur chez Isai, a donné sa vision sur la concurrence avec les grands sites de e-commerce. "Il est difficile d'être de taille moyenne et locale. Pour réussir à grande échelle, il faut avoir une bonne logistique, être leader dans un pays et être prêt à perdre de l'argent longtemps sur d'autres marchés". En tant qu'investisseur, il est prêt à financer des sites CtoC, où les gros acteurs ne sont pas encore présents. "Ce sont des sites qui peuvent se dupliquer dans plusieurs pays, mais sans équipes sur place".

-Comment l'innovation numérique va contrôler l'humanité. Laurent Alexandre, président de DNA Vision, a livré son analyse sur les stratégies de GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). "Attention à leur puissance, a-t-il alerté. Les objets connectés vont rentrer dans le monde de la santé et de l'éducation. La possession du système d'exploitation mobile est fondamentale. Or, l'Europe n'est plus présente dans ce domaine". 

Et de rappeler également les visées de Google dans la biotechnologie, via des investissements dans des sociétés comme Calico. "L'objectif est de reculer la mort de 20 ans d'ici 2030. L'enfant qui pourra vivre 1000 ans est déjà né ! Google a aussi racheté 8 entreprises de robotique en 18 mois. Le but est d'utiliser l'intelligence artificielle et de l'interfacer avec l'intelligence humaine. Qui peut lutter contre cette puissance informatique et ces algorithmes ?". Selon lui, certainement pas les élites politiques, "qui sont des bras cassés en technologie !".

Catalina Cueto

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