Les attaques perpétrées par les islamistes Shebab sont un coup dur pour la destination, et l'OT cherche à limiter les dégâts.
La destination Kenya a l'habitude de faire face aux aléas géopolitiques qui mettent à mal sa fréquentation touristique. Depuis 2010, la fréquentation des Français n'a fait que baisser : -3,5% en 2011, -29% en 2012, -28% en 2013… L'an dernier, le Kenya a reçu 24 730 Français, soit deux fois moins qu'en 2010.
C'est donc peu dire que les nouvelles attaques perpétrées par les islamistes Shebab, trois en deux semaines, viennent frapper un tourisme déjà fragile. Dans ce contexte mouvementé, l'office du tourisme cherche à rassurer les visiteurs éventuels en rappelant notamment que les villages victimes des attaques "sont déjà fortement déconseillés par le Quai d'Orsay". "Il s'agit d'une zone frontalière avec la Somalie où aucun circuit touristique ne mène", assure l'office du tourisme dans un communiqué envoyé ce matin.
Et de conseiller de rejoindre Lamu par un vol depuis Nairobi ou Malindi. L'office assure par ailleurs "qu'aucun épisode de violence n’a eu lieu dans les 56 parcs et réserves que compte le pays" et que "l’activité touristique du pays, qui n’a marqué aucune interruption, est tout à fait normale, les safaris et les séjours sur place se déroulant normalement".
Lamu est classé par le MAE en "vigilance normale"
En effet, si toute la côte en face de Lamu est en zone rouge, déconseillée formellement par le MAE, l'archipel en lui-même reste en "vigilance normale". Dans ses conseils aux voyageurs, le ministère assure que, "en ce qui concerne l’archipel de Lamu (îles de Lamu, Paté et Manda), les déplacements et le séjour sont possibles, dès lors que les personnes appelées à s’y rendre privilégient la voie aérienne (compte tenu du risque avéré sur les axes routiers de la région) et font preuve d’une vigilance adaptée". "Les dispositions prises par les forces de sécurité kenyanes ont en effet permis, malgré la proximité de la frontière somalienne, de réduire le risque terroriste ou d’enlèvement dans l’archipel", précise même le ministère.
De son côté, le Seto a recommandé à ses membres de veiller "à la mise en place de mesures de sécurité appropriées pour les transferts de l'aéroport de Mombasa vers les zones balnéaires", bien qu'aucune chancellerie n'émette d'avertissement concernant les accès à cet aéroport. Reste à convaincre les clients.
C.R.