Cinq personnes sont mortes hier dans un village près de Lamu. C'est la troisième attaque en deux semaines.
La côte kenyane a été encore une fois cette nuit le théâtre d'une attaque meurtrière. Après le village de Mpeketoni le 15 juin, et celui de Poromoko le 16 juin, c'est cette fois le village de Maleli qui a été frappé par un raid : ces trois villages sont situés sur la côte kenyane, entre Lamu et Malindi, à la limite de la zone formellement déconseillée par le Quai d'Orsay.
Si elle n'a pas encore été revendiquée, cette attaque ressemble de très près aux deux dernières perpétrées mi-juin tout près de là par des islamistes Shebab. "Les informations dont nous disposons font état de cinq morts", a déclaré à l'AFP le préfet du canton de Lamu, Stephen Ikua. "Nous avons envoyé nos policiers sur le terrain pour avoir plus de détails", ils sont "à la poursuite des assaillants", a-t-il ajouté.
Au moment de revendiquer les attaques précédentes, les islamistes Shebab avaient affirmé avoir agi en représailles à l'intervention militaire kenyane en Somalie et appelé touristes et étrangers à éviter désormais le Kenya, décrété "zone de guerre", sous peine de "subir les amères conséquences de leur folie".
Du côté du ministère des Affaires étrangères, on estime que les informations données aux voyageurs depuis la dernière attaque du 16 juin sont toujours en vigueur. Il est donc recommandé de "limiter autant que possible les déplacements dans les lieux publics fréquentés par les ressortissants étrangers (centres commerciaux, bars, hôtels…) et d’éviter les manifestations publiques (événements sportifs…)".
C.R. avec AFP