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Sous l'impulsion de Laurent Fabius, la France assume enfin sa "nature" touristique


Publié le : 19.06.2014 I Dernière Mise à jour : 19.06.2014
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I Crédit photo Sous l'impulsion de Laurent Fabius, le tourisme doit prendre ses marques dans l'opinion publique comme pilier de l'économie française. ©VD

Après un démarrage poussif et quelques lieux communs, la clôture des Assises du tourisme ce matin a été marquée par le discours volontaire du ministre des Affaires étrangères.

Il s'est passé quelque chose ce matin lors de la clôture des Assises du tourisme. Au-delà de l'annonce du Plan Tourisme 2020 et des premières mesures, ce sont la mobilisation, le ton et la considération pour l'activité d'accueil des touristes, de la part de l'un des plus hauts responsables du gouvernement, qui marquent un vrai changement. 

Pourtant, on a craint un moment un énième rassemblement d'institutionnels et de dirigeants du secteur, destiné à rabâcher des idées reçues.

Les deux tables rondes organisées en amont de l'intervention de Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, n'auront été qu'un amuse-bouche soporifique, heureusement pimenté par les interventions de Jean-François Rial (Voyageurs du Monde) sur la piètre qualité du service, ou de Gérard Brémond (Pierre & Vacances) sur le manque d'investissement dans les infrastructures touristiques, bien décidés, chacun dans son style, à secouer les discours établis.

On salue aussi les propos clairs et pointus de Fleur Pellerin, la secrétaire d'Etat à la Promotion du Tourisme, qui augurent d'une compréhension des enjeux du secteur, à commencer par celui de capter les flux de touristes internationaux à travers le digital.

De son côté, Christian Mantei, le directeur général d'Atout France, a tenu à faire passer quelques messages en forme d'avertissements, alertant sur la fragilisation programmée de certaines régions de France si l'on n'y attire pas les visiteurs internationaux. Ce sont ces derniers "qui apportent la valeur", et permettent de pérenniser les modèles économiques des entreprises privées et des organismes publics. "On ne peut pas se contenter de la consommation des Français", a-t-il martelé.

Changer le regard des Français sur le secteur

Mais c'est le discours de Laurent Fabius, en fin de matinée, qui a convaincu les plus sceptiques de la prise de conscience des pouvoirs publics du potentiel du secteur. Le numéro 2 du gouvernement a non seulement égréné une série de mesures concrètes, qui devraient optimiser certaines procédures à court terme, mais aussi fait preuve de volontarisme pour changer les mentalités sur l'accueil et le service en France.

Il compte pour cela "fixer un objectif simple et mobilisateur : le tourisme français doit avoir pour ambition d'être le premier au monde" et d'atteindre le chiffre symbolique de 100 millions de touristes internationaux, sans donner d'échéance, contre 83 millions l'an dernier. Laurent Fabius l'avoue sans fard : les médias grand public seront largement sollicités pour faire passer la bonne parole auprès des Français.

A peine terminée l'allocution de son ministre de tutelle, Fleur Pellerin était déjà l'invitée de Europe 1 Midi pour expliquer le Plan Tourisme 2020 annoncé ce matin, après ses interviews données récemment au Parisien et au JDD pour sensibiliser aux problématiques du secteur.

Objectif : changer le regard des Français sur cette activité. "En France, dans le langage courant, se faire traiter de touriste n'est pas très valorisant, il faut redonner ses lettres de noblesses au secteur", a souligné Fleur Pellerin.

Pour que les mesures et les intentions annoncées ce matin ne restent pas lettre morte, Laurent Fabius a prévu dès juillet la création d'un Conseil de la promotion du tourisme, chargé de définir le plan Tourisme 2020, et promis de "redynamiser les instances existantes" tout en confortant publiquement l'action menée par Christian Mantei.

Interrogé par Tour Hebdo à l'issue de cette matinée sur le risque de cacophonie entre le ministère des Affaires étrangères (MAE) et Bercy en matière de tourisme, Laurent Fabius s'est voulu rassurant, rappelant la délégation de pouvoir pour la Promotion touristique à Fleur Pellerin au sein du MAE pour tout ce qui touche l'international, et la responsabilité d'Arnaud Montebourg en ce qui concerne les entreprises du tourisme au niveau national, la réglementation ou les normes comme le classement hôtelier.

Quant aux orientations du budget dévolu au secteur dans le prochain projet de loi de finance, aucune précision à ce stade ; il faudra attendre la fin du mois pour obtenir les premières indications…

V. Dennemont

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