Un commissionnement des agences est envisagé. Il devrait "casser les codes" selon le fondateur de la nouvelle compagnie aérienne.
DreamJet confirme le démarrage de ses activités très prochainement, sous le nom commercial de La Compagnie, révélé ce matin. Entre Roissy-CDG T1 et New York-Newark, une nouvelle desserte avec un avion configuré entièrement en classe affaires va démarrer le 11 juillet à raison de quatre vols par semaine en juillet, cinq en août, six en septembre. La desserte deviendra quotidienne en novembre.
Le vol assuré par un Boeing 757-200 de 74 fauteuils lie-flat inclinables à 180 degrés (mais pas tout à fait horizontaux) quittera Paris à 17h50 pour arriver à New York à 20h30 locales. Le retour à 21h45 permet d’arriver à Roissy-CDG à 11h15. Dans les deux sens, on évite les embouteillages routiers newyorkais comme parisiens.
Au T1, les passagers ont accès au salon Icare d’Aéroports de Paris et à Newark à celui d’El Al. En vol, pas d’écran de divertissement intégré, mais une tablette Samsung Galaxy de 12 pouces est prêtée.
A l’automne, l’avion sera équipé du WiFi et connecté à internet en bande Ku (équivalent de la 3G) et, dès que le satellite sera opérationnel, en bande Ka (équivalent de la 4G). L’accès sera gratuit, selon le type de billet acheté. Deux pilotes et trois hôtesses sont prévus par vol.
Les agences "partenaires stratégiques importants"
Courant juillet, La Compagnie sera référencée sur les GDS. "Les agences de voyages sont pour nous des partenaires stratégiques importants", souligne Frantz Yvelin, président du directoire, qui était aussi fondateur de L’Avion en 2007. "La commission ? Toute peine mérite salaire et nous allons bouleverser les codes", ajoute-t-il. A suivre.
Le succès d’estime est déjà assuré avec les tarifs proposés au démarrage de la ligne dont un tarif pour deux personnes à 1 776 euros aller et retour TTC. A ce prix d’appel, succèderont à l’automne des tarifs basic (à partir de 1300 euros A/R), semi-flex (remboursable avec pénalités), flex (de 3 500 à 4 328 euros), y compris deux bagages de soute de 32 kg, une planche de surf, des skis, un sac de golf. L’objectif est de rester 35 à 65% moins cher que la concurrence.
Frank Yvelin qui a reçu le soutien d’investisseurs comme Frédéric Beigbeder, a recueilli 30 millions d’euros, la plus grosse levée de fonds en 2013 avec celle de Biotech. "Nous pensons arriver à l’équilibre d’ici douze à dix huit mois. Un remplissage de 65 à 80% est nécessaire", prévient Yvelin.
A l’automne, arrivera un deuxième Boeing 757 en cours d’acquisition, le premier étant loué. Mais les autres routes comptant 500 000 passagers haute contribution par an comme Paris-New York sont rares.
T.V.