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Transport

aérien - AF 447 : la contre-expertise confirme l'erreur de pilotage


Publié le : 14.05.2014 I Dernière Mise à jour : 14.05.2014
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Rien de bien nouveau ne sort de cette nouvelle expertise, qui renforce le sentiment que l'accident aurait pu être évité. 

La contre-expertise demandée par Airbus après l’accident de l’AF447 (Rio-Paris, 228 personnes, le 1er juin 2009) n’apporte pas d’élément nouveau important. Les faits restent ceux déjà décrits par le rapport technique final du BEA de juillet 2011, puis par un premier rapport judiciaire un an plus tard.

Le drame commence par une panne des sondes Pitot qui déconcerte l'équipage. Les experts citent "l'absence d'analyse structurée de la panne", "la non-compréhension de la situation" et "la répartition des tâches dans le cockpit qui n'a pas été appliquée de manière rigoureuse".

Une liste de 14 facteurs ayant contribué à ce drame, par ordre d'importance, est établie dans ce rapport. N’oublions pas qu’il s’agit d’un rapport judiciaire, qui doit permettre ensuite aux juges de déterminer des responsabilités. Le rapport du BEA, lui, vise à améliorer la sécurité du transport aérien et ne désigne pas de coupable, même s’il arrive aux mêmes conclusions.

Même après le décrochage, l'avion restait récupérable 

Le déroulement de cette contre-expertise, qui a pris près d’un an, s’appuie notamment sur de réels essais en vol (et pas seulement au simulateur) effectués à bord d’un Airbus A330 dans les conditions du crash de l’AF447. Le vol réalisé par des pilotes d’essai d’Airbus, accompagnés d’experts judiciaires, a montré que l’appareil, après décrochage, restait récupérable. A condition d’une part d’identifier le décrochage et d’autre part d’appliquer les bonnes procédures pour en sortir. Des manœuvres qui sont enseignées dès les dix premières heures de vol lors de la formation de base d’un pilote…

Des experts judiciaires – indépendants, mais ils sont censés l’être tous – moins au cœur de l’affaire et n’ayant pas la culture Air France, ont été nommés par les juges Sylvia Zimmermann et Sabine Kheris. Cette contre-expertise n'apporte guère d'éléments nouveaux par rapport à l'expertise judiciaire initiale et aux conclusions du rapport définitif du BEA.

Une contre-expertise critiquée par Air France

Du côté d'Air France, on tient à rappeler une nouvelle fois que, dans son analyse et ses conclusions, le BEA avait souligné que c'est un enchaînement et une combinaison de plusieurs facteurs – techniques et humains – qui ont conduit à la perte de l'appareil. "Les éléments de ce rapport font une présentation partiale et tronquée des causes de l'accident, qui porte atteinte aux droits fondamentaux de la défense d'Air France", affirme la compagnie dans un communiqué.

"Le rapport omet de nombreux éléments, qui concernent en particulier le fonctionnement de l'avion et qui figuraient dans le rapport définitif du BEA et le premier rapport d'expertise judiciaire. Dès lors, un recours en nullité du rapport de contre-expertise sera déposé par Air France dans les prochains jours devant la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris." Ces fuites interpellent à quelques jours du cinquième anniversaire de l’accident.

Thierry Vigoureux

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