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Augmentations de salaires : le Snav a dit non


Publié le : 25.04.2014 I Dernière Mise à jour : 25.04.2014
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I Crédit photo Les salaires minimums du tourisme s'échelonnent entre 1458,05 euros et 2723,61 euros, comme en 2013. ©CC

Le syndicat, qui définit les salaires minimums de la profession, a refusé de les revaloriser cette année, compte tenu de la conjoncture économique.

La réunion organisée au Snav sur les négociations annuelles obligatoires (NAO), mardi dernier, en présence de cinq syndicats, s'est soldée par un refus de faire évoluer la grille des salaires du personnel des agences et de tourisme.

Pour Guy Besnard, président de la Commission nationale paritaire des affaires sociales au Snav, "la situation économique de la profession ne permet pas de revaloriser la grille en 2014". Il précise que le rôle du Snav est de définir les salaires minimums, et que les salaires réels sont définis par les entreprises.

Pour rappel, les salaires minimums conventionnels de groupes (SMCG), en brut et par mois, ont été définis ainsi depuis le 1er avril 2013 :
- Groupe A : 1458,05 euros
- Groupe B : 1516,37 euros
- Groupe C : 1592,19 euros
- Groupe D : 1703,65 euros
- Groupe E : 1908,09 euros
- Groupe F : 2232,46 euros
- Groupe G : 2723,61 euros

Appel à la grève chez Carlson par la CGT

"La profession a fait beaucoup d'efforts depuis 2008. Nous faisons une pause dans la revalorisation des salaires, poursuit-il. On peut espérer que la conjoncture s'améliore en 2015 et 2016. Bien sûr, il est hors de question d'être en dessous du Smic pour le salaire du groupe A, que nous avons revalorisé de 1,2% en 2013."

Pour information, le Smic a été revalorisé de 1,1% le 1er janvier dernier et s'établit à 1445,38 euros bruts par mois, pour 35 heures hebdomadaires. L'écart actuel avec le groupe A n'est que de 12,67 euros, avant une prochaine revalorisation traditionnelle au 1er juillet prochain par le gouvernement.

La position du Snav n'est pas du goût de la CGT, dont la représentante s'insurge : "Sous la pression de grosses entreprises comme Carlson Wagonlit Travel et American Express, qui appliquent des plans de sauvegarde de l'emploi, le Snav a pris une décision unilatérale", déplore-t-elle.

Son syndicat appelle d'ailleurs à la grève générale chez Carlson, "où chaque point supplémentaire d'activité qui bascule vers le online coûte 10 emplois", estime-t-elle. Contactée par nos soins, la direction ne fait pas de commentaire.

Catalina Cueto

 

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