Le président de l'organisme de garantie de la profession tire la sonnette d'alarme, au vu des comptes de 2013.
Raoul Nabet, président de l'APST, l'avait déjà annoncé en janvier : "2013 est une année record en sinistres". La divulgation du rapport financier, lors de l'assemblée générale de ce matin, confirme noir sur blanc la situation.
Avec 25 défaillances d'adhérents, le coût net global supporté par l'Associaton s'élève à 6,9 millions d'euros au 31 décembre 2013, soit 4,5 millions d'euros de plus qu'en 2012.
Les plus grosses faillites concernent les groupistes Différences, Parafe, PLB Organisation et les TO Notre Dame du Salut et Autrement Voyages. Au total, l'APST a pris en service 9 449 clients, dont 7 143 uniquement pour Parafe et Différences.
"Même si les cotisations variables ont été supérieures de 1 226 000 euros à celles de 2012, pour l'association, 2013 restera une annus horribilis, puisque le résultat net de l'exercice se situe à -2 280 101 euros. C'est le pire résultat de ces cinquante dernières années", écrit la trésorière Alix Philippon, dans le rapport financier.
Le nombre d'adhérents est également en recul : 3 263 membres, contre 3 302 l'année précédente. "Nous avons enregistré 255 adhésions en 2013, contre 294 en 2012. Nous avons durci quelque peu notre politique d'adhésion, mais la conjoncture a pesé lourdement dans la création d'entreprises, comme dans tous les secteurs d'activité. Par ailleurs, nous avons procédé à 106 radiations et 139 démissions, qui correspondent à de nombreuses fermetures volontaires d'agences", explique Raoul Nabet.
Le fonds de garantie a baissé
En conséquence, le montant du fonds de garantie n'est plus que de 5 millions d'euros, contre 7 millions en 2012. "Même si notre ensemble immobilier avenue Carnot est évalué à plus de 30 millions d'euros, à terme, la pérennité de l'association n'est pas totalement assurée", lâche-t-il.
"Il est donc impératif de pouvoir obtenir les financements nécessaires, via de nouveaux services aux consommateurs, poursuit-il, non seulement pour pérenniser durablement notre association, mais aussi pour pouvoir continuer de fournir les services existants, dont celui de la garantie totale des fonds déposés."
Le projet de fonds de garantie contre les catastrophes naturelles, calqué sur le modèle hollandais, et celui contre les défaillances des compagnies aériennes sont toujours en attente d'approbation au ministère du Tourisme. Ils devraient rapporter plus de 20 millions d'euros à l'APST, en étant gérés de façon séparée.
"Nous prenons du retard actuellement en raison du changement de ministre, regrette Raoul Nabet. Mais si nous ne faisons rien, nous allons dans le mur !"
Catalina Cueto