A une semaine de l’ouverture du WTM Latin America à Sao Paulo, du 23 au 25 avril, Tour Hebdo fait le point avec Vincent Lhoste, chargé d'exporter les salons de Reed Travel Exhibitions.
Tour Hebdo : Quel bilan tirez-vous de l’édition 2013 du World Travel Market (WTM) Latin America ?
Vincent Lhoste : En lançant ce salon en 2013, nous avons, pour la première fois "cloné" le salon WTM de Londres. Avec succès. Nous avons réussi à remplir 18 000 m2 de surface d’exposition et dépassé nos objectifs : 1 250 exposants venus de 60 destinations étrangères ont attiré 8 144 visiteurs professionnels uniques. Il s’agit d’un salon international BtoB du tourisme, loisirs et affaires, qui repose sur deux piliers : l’outgoing et l’incoming.
T.H. : L’Amérique latine est-elle un eldorado, en tant que gisement de touristes, pour des destinations comme la France ?
V.L. : La croissance économique de l’Amérique latine n’est pas aussi élevée qu’annoncée par les experts. L’essor économique du Brésil s’est ralenti. L’Argentine, autre pays moteur de la région, est fragilisée. La région conserve un potentiel important mais les arrivées de touristes latino-américains ne sont pas à la hauteur des espérances. Il faut se placer dans un registre à long terme.
T.H. : Quels sont les points forts de l’édition 2014 ?
V.L. : Nous avons reconduit le programme Hosted Buyers, dans lequel nous invitons 150 acheteurs qualifiés, qui ont une dizaine de rendez-vous obligatoires planifiés par jour. Cette année, nous avons renforcé la présence des acheteurs d’Amérique latine (ils représenteront 40% des acheteurs du programme). C’est important pour attirer les destinations européennes parmi nos exposants. Justement, du côté des participants, nous avons séduit des acteurs d’envergure. Ainsi, Air France et Atout France, le Venezuela et le Pérou, la ville de Rio ou la compagnie aérienne colombienne Avianca exposeront sur le salon cette année. Avec une surface de 24 000 m2, nous visons 9 000 visiteurs uniques, pour un nombre d’exposants à l’étale par rapport à l’an dernier.
T.H. : Une nouveauté ?
V.L. : Nous avons mis l'accent sur la technologie, avec les espaces "Travel Tech Zone" et "Innovation Zone". Concrètement, il s’agit d’un lieu d’échanges autour de conférences, de discussions en "one to one" avec des experts, et de démonstrations produits. Des entreprises spécialisées comme TripAdvisor ou Facebook interviendront dans ces espaces.
T.H. : Comment la France est-elle présente sur le salon ?
V.L. : La France vient se vendre. Quasi absente en 2013, elle dispose cette année d’un pavillon de 60 m2 rassemblant 12 exposants autour d’Atout France. Parmi eux : le groupe Air France-KLM, la Martinique, le CRT de Provence-Alpes-Côte d’Azur… Accor a renouvelé son partenariat avec le salon.
T.H. : Quels sont vos arguments pour "vendre" le salon à des pros du tourisme français ?
V.L. : Les acheteurs français trouveront sous le même toit toutes les destinations de l’Amérique latine. Nous mettons à leur disposition des outils tels que le programme Hosted Buyers (5 acheteurs français membres) ou des sessions de "speed networking" pour leur permettre de nouer des contacts et de développer leur business. Pour les exposants français, c’est la présence sur le salon de 2 000 véritables acheteurs qui constitue le plus fort argument.
Propos recueillis par Florence Donnarel
Partenaire de l’événement et présent sur place, Tour Hebdo suivra l’actualité touristique de l’Amérique latine et partagera avec vous les temps forts du salon.