Les droits de trafic de cinquième liberté ont été annulés par la justice italienne.
A la demande de Assaero, l’association des compagnies italiennes, l’équivalent de la Fnam, le tribunal administratif de Rome a annulé les droits de trafic entre Milan et New York de la compagnie Emirates. Cette dernière a prévu de faire appel mais on ne sait si la mesure est suspensive.
Depuis le 1er octobre dernier, Emirates prolonge un de ses trois vols quotidiens Dubaï-Milan jusqu’à New York, exploitant des droits de trafic de cinquième liberté, ceux, rarement attribués, qui permettent à une compagnie d’un Etat d’embarquer et de débarquer des passagers sur le territoire d’un Etat tiers pour les transporter vers un autre Etat tiers. Ils avaient été accordés par le gouvernement Berlusconi. Ce dernier, propriétaire du Milan AC, avait obtenu qu’Emirates soit sponsor du club de foot.
Avec l’arrivée d’Emirates, la capacité de la ligne Milan-New York, desservie également par Alitalia, Delta et American Airlines, a augmenté de 62%. Chaque jour, Emirates, qui y exploite un Boeing B777, propose 50% de sièges de plus qu’Alitalia qui vole en A330.
Tim Clark, président d’Emirates, a déclaré au Wall Street Journal que sa compagnie avait également été approchée par les responsables d’aéroports en Allemagne, en Espagne, au Royaume-Uni, en Suède et au Danemark pour lancer des vols vers des pays tiers sur le modèle du Milan-New York.
Thierry Vigoureux