
La low cost s’adapte au marché en remplaçant des appareils de 156 sièges par d’autres de 180 sièges.
Annoncée au Bourget en juin dernier, validée ensuite par les actionnaires, la méga-commande d’easyJet à Airbus de 100 A320neo et 35 A320ceo vient d’être définitivement signée au ministère des Transports à Paris. Ce qui ne transporte pas d’aise la Fédération nationale de l’aviation marchande, la structure patronale qui défend un pavillon français en régression.
Pour accueillir une telle cérémonie en ses locaux, Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, a du coiffer sa deuxième casquette, celle d’autorité de tutelle de l’industrie aéronautique. Avec cette commande estimée à douze milliards d’euros au tarif catalogue, « 10.000 emplois dans les usines et au sein des bureaux d’études seront pérennisés en France et en Europe », indique le communiqué commun easyJet-Airbus.
Le type d’appareil retenu pour cette commande n’est pas anodin. Il s’agit de l’Airbus A320 et non plus de l’A319. C’est le même à quelques mètres de fuselage près et avec 24 sièges de plus. L’A319, cœur de la flotte d’easyJet, est équipé de 156 sièges. Les avions de remplacement choisis – l’A320 (versions ceo puis neo) – eux, transportent 180 passagers, la limite prescrite par la certification.
Avec ses nouveaux avions, EasyJet va offrir progressivement plus de places par vol et table donc sur une croissance de son trafic à nombre de mouvements égaux, sans compter sur les créations de ligne. Une tendance qui apparaît déjà dans les statistiques 2013 des aéroports français. Avec 172 millions de passagers en 2013, la croissance nationale a été de 2%, avec une baisse du nombre de mouvements d’avions : 1.900.000 l’an dernier, soit 30.000 de moins par rapport à 2012.
Thierry Vigoureux