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Transport

aérien - MH370 : déméler le vrai du faux


Publié le : 17.03.2014 I Dernière Mise à jour : 09.10.2024
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I Crédit photo Les medias du monde entier émettent des hypothèses sur le sort du MH370, à partir des informations parfois contradictoires fournies notamment par la Malaysie, la compagnie aérienne et les Etats-Unis (ici CNN) ©DR

Presque tout et son contraire ont été annoncés pendant le week-end sur la disparition du vol Kuala Lumpur-Pékin. Décryptage.

Aucun indice concret n’est apparu sur la position du Boeing 777-200ER de Malaysia Airlines et ses 239 occupants disparus vendredi 7 mars (samedi en heure locale). Désormais, le premier ministre malaisien communique. Précisons que c’est, de fait, une affaire d’Etat impliquant la compagnie nationale publique, l’aviation civile et l’armée de l’air. Le ministre des Transports est également ministre de la Défense. Quels points peut-on retenir de ces derniers jours ?

Zones de recherche. A partir des informations récemment publiées par les autorités malaisiennes (mais connues dès le début), les zones sont considérablement élargies. Après l'abandon des opérations en mer de Chine méridionale, les avions et navires d'une dizaine de pays se concentrent sur deux corridors : au nord, du Kazakhstan au nord de la Thaïlande, et au sud, de l'Indonésie à la partie méridionale de l'océan Indien. Le corridor sud semble privilégié après un demi-tour observé, semble-t-il, par un radar militaire. Le hasard semble devenir le plus précieux allié des sauveteurs. Une certitude : le Boeing 777 avait à bord 7h30 de carburant.

Le simulateur du commandant de bord. La présence au domicile du commandant de bord du MH370 d’un simulateur de vol intrigue beaucoup les enquêteurs malaisiens et font beaucoup sourire les milieux aéronautiques. Le navigant de Malaysia Airlines, par ailleurs instructeur-testeur sur (vrai) simulateur à la compagnie, possède, comme des millions de personnes, une version de Flight Simulator ou de X-Plane sur son PC.

Compte-tenu de son expérience, de sa compétence et de la documentation professionnelle à sa disposition, il n’a pas besoin de ce jeu pour imaginer une mission en Boeing 777. Que d’énergie et de temps perdus par les enquêteurs qui pourraient, en revanche, se pencher plus sur ses attaches politiques avec le parti d’opposition d’Anwar Ibrahim, l’ancien premier ministre. On sait qu’en Malaisie, de fortes tensions existent entre différentes minorités indiennes, chinoises et malaises. Rien à dire a priori sur le copilote, jeune homme de bonne famille, qui aurait eu le tort de plaisanter quelques minutes avec deux jeunes filles dans le cockpit lors d’un vol précédent.

"Eh bien, bonne nuit". Ce message radio VHF, le dernier reçu du MH370, aurait été prononcé par le copilote et interpelle beaucoup les autorités, faute d’avoir autre chose à se mettre sous la dent. S’il ne correspond pas exactement à la phraséologie aéronautique très codifiée, il est courant que de telles expressions soient utilisées. Reste à connaître exactement le ton ou les intonations de voix employés. Ce dernier contact aurait été réalisé juste après la coupure de l’Acars. Une action dont le contrôleur aérien de Kuala Lumpur, à "l’autre bout du fil", n’avait pas connaissance.

En revanche, on peut probablement en déduire la répartition des tâches décidées entre les deux pilotes. Si le copilote avait la charge de la radio, il était "PM, pilote monitoring", s’occupant des systèmes de l’avion alors que son collègue était "PF pilot flying", chargé de la trajectoire du Boeing. Les deux navigants se contrôlent mutuellement, c’est la règle de base dans un cockpit.

Le Boeing, un missile de croisière. L’avion de Malaysia a été détourné et caché pour servir plus tard de "missile de croisière", a déclaré dimanche le président de la commission de Sécurité Intérieure à la Chambre des représentants américaine, Michael McCaul. Ces craintes semblent injustifiées face à la lourdeur de l’assistance à mettre en place pour cacher l’avion sans parler des dispositifs de défense aérienne à franchir pour mener une opération terroriste quelque part dans le monde. Et où trouver les 80 tonnes de kérosène pour le remettre en vol?

L’aide très pointue du BEA. La France a envoyé trois enquêteurs du BEA, le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile. Ils sont arrivés en avion de ligne, sans moyen technique de recherche. En fait, c’est le savoir-faire unique du BEA qui est attendu, avec son carnet de bonnes (et de mauvaises) adresses, s’il faut entamer des recherches maritimes. L’organisme français a, en effet, montré ses compétences lors de l’accident de l’AF447 Rio-Paris. C’est d’ailleurs Jean-Paul Troadec, patron du BEA à l’époque, qui conduit la délégation en Malaisie. 25 pays sont désormais associés aux opérations, même si certains, désabusés comme le Vietnam, lèvent le pied.

Thierry Vigoureux

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