La compagnie allemande possède près de deux exercices d’avance par rapport à Air France pour le redressement de ses comptes.
Sans pouvoir réellement se frotter les mains, les actionnaires de Lufthansa retrouvent le sourire. Après de bons résultats 2013, la compagnie va distribuer 0,45 euro par action contre 0,25 en 2011 et rien en 2012. Cet intéressement salue un bénéfice opérationnel qui a bondi de 62,1%, à 1,04 milliard d'euros, avec un chiffre d'affaires globalement stable de 30,03 milliards d'euros (-0,4%).
Le groupe a notamment enregistré d'importantes dépenses de personnels, liées à ses efforts de restructuration et de réduction d'effectifs, ainsi que des frais de développement pour de nouveaux projets, ce qui a annulé les gains tirés d'une baisse des charges de carburant. Les bonnes performances de la division passagers – qui regroupe les compagnies Lufthansa, Germanwings, Swiss et Austrian Airlines – ainsi que des opérations de maintenance du groupe ont permis ce résultat.
80 M€ de recettes supplémentaires attendues de la Premium Economy
La compagnie allemande a largement restructuré le moyen-courrier en ne conservant sous pavillon Lufthansa que les liaisons vers les hubs de Francfort et de Munich et en transférant les vols point à point à Germanwings. Une opération qu’Air France peine à réaliser via Transavia. Le groupe allemand a lancé un renouvellement de la flotte au profit d'appareils plus grands et moins gourmands en kérosène, ce qui ne sera possible à Air France-KLM qu’à partir de 2017.
Lufthansa entre dans une spirale vertueuse. La trésorerie permet à la compagnie d’offrir plus de vols cet été et de sièges en première classe et en classe affaires – ceux qui améliorent considérablement la recette – sur les long-courriers. Le lancement de sa classe intermédiaire Premium Economy, annoncée à l’ITB de Berlin, devrait aussi générer 80 millions d'euros de recettes supplémentaires.
T.V.