Le premier courtier français, toujours en croissance, développe l’aviation d’affaires.
Avec un chiffre d’affaires de 67 millions d’euros en 2013 et un résultat en hausse d’un million d’euros, Avico Group, continue sa croissance grâce à une activité à 60% à l’international qui compense la morosité du marché français.
Le courtier aérien dirigé par Mourad Majoul et Gilles Gompertz se positionne comme leader européen du dépannage d’avion. Dans ses locaux proches de la place des Ternes fonctionne une permanence opérationnelle accessible 24 heures sur 24 et 365 jours par an.
Un appel téléphonique ou un mail arrive d’une compagnie en manque d’un avion et le cadre d’astreinte sait immédiatement où trouver un appareil disponible, quel sera le délai de mise en place, quand l’équipage devra-t-il être relevé, quelles sont les contraintes administratives, juridiques ou touchant les assurances, etc.
Surtout, la signature d’Avico est acceptée par deux cents compagnies aériennes dans le monde à hauteur de 200 000 euros, sans qu’il soit nécessaire de faire intervenir une banque, ce qui est bien pratique pour affréter un avion au milieu de la nuit ou en week-end, les périodes où l’on observe majoritairement des opérations aériennes perturbées…
Avico ne néglige pas les détails et sait aussi trouver les trolleys compatibles avec l’avion affrété pour servir les repas, faire établir un badge pour le mécanicien de piste, en une phrase, aider au maximum la compagnie assistée qui fonctionne alors en mode dégradé ayant à gérer plusieurs vols annulés en même temps.
Objectif de 200 vols par an en avion d'affaires
Le potentiel opérationnel d’Avico vient d’être étendu à l’aviation d’affaires où la clientèle cherche des spécialistes de ce transport aérien. Il s’agit alors de trouver l’avion adapté à la mission. Un Cessna Mustang de quatre places correspond à des vols domestiques ou en Europe proche. Mais, avec un triréacteur Falcon 50 dont toutes les places sont occupées, on peut arriver au même budget pour des voyages en Afrique qu’en empruntant la ligne régulière.
Pour gérer ce département aviation d’affaires, Isabelle Carbillet, une ex-Darta Aviation au Bourget, a été recrutée avec un objectif de deux cents vols par an. Le marché parisien représente 90% mais on note de nouvelles demandes comme celles des riches Chinois qui souhaitent effectuer un tour d’Europe en bizjet.
Autre domaine voisin, les voyages d’incentive quand Renault ou Peugeot lance un nouveau modèle, par exemple, demandent souvent de créer une chaîne de vols pour 2 500 personnes par jour. 820 vols ont été traités par Avico en 2013. Le secteur, très lié à l’activité économique, doit faire face maintenant aux "dernières minutes". Avant 2010, les opérations étaient lancées 10 à 18 mois à l’avance contre 3 à 8 mois actuellement.
Avico est également le distributeur exclusif des vols Zéro G de Novespace, les paraboles en apesanteur ouverts au public depuis 2013. L’Airbus A300 utilisé, un des prototypes, dont le potentiel va être épuisé, vole une dernière fois le 27 mars pour une opération incentive de Carrefour. Un Airbus A310-300 prendra le relais en 2015.
Thierry Vigoureux