L’axe Paris-Maurice, qui reste l’épine dorsale du réseau, pourvoit d’autres dessertes européennes et asiatiques.
Depuis onze ans, Philippe Brieu, directeur France d’Air Mauritius, observe l’évolution des modes de commercialisation de la destination Maurice : 160 000 passagers l’an dernier au départ de Paris en agrégeant Air Mauritius et Air France, associées en joint-venture, avec 81% de remplissage des avions.
"Les ventes BtoC représentent 10%, en hausse surtout avec le Web. Au sein des 90% de ventes réalisées en BtoB, les ventes des TO se maintiennent un peu en dessous de 40%. Mais on constate de plus en plus un dépackaging : les agences achètent le produit terrestre aux TO et négocient le billet d’avion à part. Cette chute tranquille des TO correspond à la tendance naturelle du consommateur qui veut être rassuré en achetant auprès de la marque."
Pour Air Mauritius, l’axe Maurice-Paris est l’épine dorsale du réseau. On sait que la compagnie de l’océan Indien avait drastiquement réduit ses destinations européennes (Milan, Francfort, Munich, Genève) et certaines en Asie il y a trois ans pour revenir à l’équilibre, ce qui a été réalisé lors du dernier exercice.
Jusqu'à 18 rotations hebdomadaires entre Paris et Maurice
Ne restaient que les lignes vers Londres (seulement trois fois par semaine) et surtout Paris. De neuf rotations par semaine en période creuse, comme le mois de juin, la desserte commune avec Air France, CDG-Sir Seewoosagur Ramgoolam, monte à dix-huit en haute saison, comme au mois de décembre. Deux départs sont possibles de Paris, à 16 heures ou à 23 heures, pour permettre des correspondances ou terminer une journée de travail. Tous les vols sont programmés de nuit à l’aller comme au retour.
"Avec les add-on vers l’Europe en code share avec Air France et ceux à l’autre bout de la ligne avec Air Mauritius vers Rodrigue, La Réunion, l’Afrique du Sud, l’Inde, etc., l’axe Paris-Maurice est devenu un pourvoyeur de passagers vers de nombreuses destinations de cette zone", note Philippe Brieu.
Pour Air Mauritius, une des prochaines échéances consiste à renouveler les Airbus A340 gourmands en carburant. Airbus avec l’A350 et Boeing avec le B787 sont consultés. De nouveaux aménagements de cabine sont prévus. Ces derniers pourraient intégrer une classe super éco. Actuellement, celle-ci est présente sur la ligne à bord des Boeing B777-300ER d’Air France mais n’existe pas sur les A340-300 d’Air Mauritius.
Thierry Vigoureux