La filiale low cost de la SNCF souhaite améliorer le taux d’occupation de ses rames en s’appuyant sur le marché BtoB.
Avec 2 millions de billets vendus entre avril 2013, date du lancement de ce service low cost, et février 2014, les chiffres d’exploitation de Ouigo sont jugés "satisfaisants" par la SNCF, sa maison mère : "Ils correspondent à un coefficient de remplissage des rames de 60%. C’est pour l’améliorer que nous souhaitons associer à la vente les tour-opérateurs et agents de voyages", justifie Agnès Ogier, directrice marketing de SNCF Voyages.
L’offre concerne les axes TGV depuis Marne-la-Vallée, jusqu’à Lyon, Montpellier et Marseille, avec les dessertes des gares intermédiaires, 7 jours sur 7, soit 62 circulations hebdomadaires, avec des rames spécifiques et densifiées.
Les tarifs démarrent à 10 € pour les adultes et à 5 € pour les enfants. Sur les 2 millions de billets vendus, 200 000 l’ont été au tarif d’appel de 10 €, alors que plus de 300 000 enfants ont bénéficié de l’offre à 5 €.
Ventes ouvertes d'abord aux TO puis aux groupistes
L’évolution de cette offre, jusque-là 100% BtoC et digitale, se fera en deux temps : "Dans un premier temps, en avril, nous ouvrirons l’accès de Ouigo aux tour-opérateurs, puis avant l’été aux groupistes", précise Valérie Assayag, directrice des ventes agences de voyages et entreprises.
Cela se fera grâce à l’installation sur le site Web d’un accès particulier pour les professionnels, permettant notamment de masquer le prix de façon à l’inclure dans des forfaits.
Agnès Ogier insiste sur le côté percutant du service Ouigo pour la clientèle. "D’après une enquête réalisée sur les premiers mois d’exploitation, ce service a permis de générer de nouvelles clientèles : 400 000 personnes n’auraient pas voyagé du tout, sans lui."
Quant aux professionnels, ils profiteront de deux ouvertures des ventes annuelles, couvrant chacune une période de neuf mois : une période plus large que pour les autres trains de la SNCF.
Jean-François Bélanger