La présentation des comptes 2013 d’ADP ne présente pas de surprise avec 305 millions d’euros de résultat net.
Augustin de Romanet, le Pdg d’Aéroports de Paris, ne mâche pas ses mots : "Sans la liaison ferroviaire rapide CDG Express, il n’y aura pas de développement possible de l’aéroport de Roissy-CDG qui possède bien les pistes, les terminaux, les équipements mais pas les accès. C’est comme le Mont Saint-Michel et sa digue. Sauf que l’on ne peut pas accéder à CDG en bateau!".
Et la digue, justement, était coupée le 15 janvier dernier quand le RER était en panne et que l’autoroute A1 fermée par un camion de produits chimiques renversé. Le Pdg de la société aéroportuaire souhaite instamment que cet équipement se réalise. ADP est prêt à investir si la rémunération du capital est assurée.
La taxe sur les billets d’avion, à compter de la mise en service, n’est pas inéluctable si le tour de table est réuni. Rappelons qu’en 2013, on compte 85 000 salariés à Roissy-CDG et qu’un million de passagers en plus créée 4 500 emplois directs et indirects.
ADP prévoit de modérer ses investissements après le S4
Au total, entre Orly et Roissy-CDG, ce sont 90,3 millions de passagers qui ont voyagé, en hausse de 1,7%. Le chiffre d’affaires en hausse de 4,3% atteint 2,754 milliards d’euros, générés pour près de la moitié par les commerces et services dans les aérogares.
ADP prévoit de modérer ses investissements à l’avenir après l’ouverture l’an dernier du satellite 4 de CDG 2, la création à venir de la liaison Orly-Sud-Orly-Ouest et le lancement de "cœur d’Orly". A Roissy-CDG, Air France qui l’évoquait lors de ses résultats annuels, souhaite l’amélioration de la desserte du terminal 2G dédié aux vols régionaux. Le prolongement de la navette ferroviaire serait la solution, coûteuse et au bénéfice d’un seul opérateur.
T.V.