
En 2013, un meilleur remplissage d’avions de plus grande capacité a diminué l’activité.
Avec 172 millions de passagers ayant emprunté les aéroports français en 2013, un nouveau record est battu. La croissance nationale a été de 2%, un peu plus faible à Paris. Phénomène observé depuis 2009, cette hausse du nombre de passagers s’accompagne d’une baisse du nombre de mouvements d’avions, ce qui ne peut que réjouir les riverains.
Au total, ces décollages et atterrissages, inférieurs à 1 900 000 l’an dernier, ont baissé de 30 000 par rapport à 2012, "ce qui représente l’équivalent du trafic d’un aéroport comme Beauvais ou Strasbourg", note Jean-Michel Vernhes, président de l’Union des aéroports français.
Cette baisse du nombre de mouvements s’explique par la mise en œuvre d’avions plus gros, à la fois plus récente et moins bruyants. L’arrivée de l’Airbus A380 est un épiphénomène qui ne doit pas masquer l’utilisation de moyen courriers de plus grande capacité et la quasi disparition des jets régionaux de 50 places.
Les compagnies optimisent leurs programmes de vols
Deuxième facteur au moins aussi important, les avions sont de mieux en mieux remplis et, en corolaire, des liaisons ayant peu de succès ont disparu des programmes des compagnies au profit d’autres plus demandées. Ce qui correspond au modèle économique des low-costs très présentes sur les liaisons européennes.
A Paris, où le total de 90 millions de passagers a été dépassé, Orly (28,3 millions de passagers) croit plus vite avec une hausse de 3,8% que Roissy-CDG à +0,7% et 62 millions de passagers, ce qui est là aussi une conséquence du développement des low-costs.
Les augmentations de trafic des aéroports de province se situent dans la moyenne nationale de 2%, même si Nantes et Bâle-Mulhouse sont nettement au-dessus.
Thierry Vigoureux