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En Tunisie, une jeune coach au ministère du Tourisme


Publié le : 28.01.2014 I Dernière Mise à jour : 28.12.2017
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I Crédit photo Consultante en management, Amel Karboul a créé sa propre société. ©Change, Leadership & Partners

Amel Karboul est la première femme à occuper ce poste en Tunisie. Elle dirige une entreprise de coaching spécialisée dans la conduite du changement.

Beaucoup de professionnels souhaitaient un nouveau ministre issu du sérail, qui n'ait pas besoin de temps d'apprentissage. Mais c'est une consultante en management que le nouveau Premier ministre tunisien, Mehdi Jomaa, a choisi de propulser au ministère du Tourisme : Amel Karboul sera aussi la première femme à occuper le poste. A 40 ans, elle est la plus jeune ministre du gouvernement, qui devait être approuvé ce mardi par l'Assemblée.

Amel Karboul est la fondatrice et patronne d'une entreprise de coaching baptisée "Change, leadership and partners", qui a des bureaux à Tunis, Cologne et Londres. Polydiplômée, elle est spécialiste de la "mise à niveau du leadership", la "mise en place de stratégies de changement" et la "conception de politique innovatrice", détaille son CV.

Une "manageuse du chaos", résumait le magazine tunisien Leaders, qui lui avait consacré un portrait en 2012. Comme beaucoup de membres du gouvernement, elle a un profil à la fois business et international.

Redonner confiance aux partenaires étrangers

Elle a mené des missions pour de grandes multinationales comme Lufthansa, Deutsche Telekom, Microsoft, mais aussi pour le Programme alimentaire mondial de l'ONU ou encore Médecins sans frontières. Cette polyglotte – elle parle six langues – a beaucoup vécu à l'étranger, notamment en Allemagne, et se définit comme une "citoyenne du monde".

La dernière vidéo postée sur son blog, qu'elle alimente régulièrement, s'intitule "Diriger en temps d'incertitudes", un titre qui pourrait aussi convenir à sa nouvelle mission. Amel Karboul est attendue sur le dossier de l'endettement hôtelier ou encore la nouvelle taxe sur les nuitées.

Il lui faudra aussi redonner confiance aux partenaires étrangers, notamment les Français, devenus très frileux.

Elodie Auffray, à Tunis

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