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Réceptif

Calendrier scolaire : 5 témoignages de professionnels de la montagne pas contents


Publié le : 23.01.2014 I Dernière Mise à jour : 23.01.2014
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I Crédit photo François Mariette, le Pdg d'Odalys, déplore une réduction de l'exploitation d'une à deux semaines selon les stations. ©Jean-François Bélanger

Interrogés par Tour Hebdo sur le salon Grand Ski hier à Chambéry, des spécialistes de la location, des domaines skiables et des institutions détaillent leurs arguments et suggestions.

Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, n'envisage pas pour le moment de modification du calendrier scolaire de printemps, malgré le manque à gagner pour le tourisme de montagne, laissant à Sylvia Pinel, ministre du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, le soin de temporiser auprès des professionnels.

Interrogés dans le cadre du salon Grand Ski, qui a eu lieu hier et avant-hier à Chambéry, les professionnels sont unanimes à contester ce calendrier scolaire qui pousse les vacances de printemps jusqu’à la mi-mai. Même si d’autres questions se posent pour l’avenir des sports d’hiver.


"Contrats raccourcis pour 35 000 saisonniers." "Les dernières modifications pour les vacances de fin d’année ne le sont qu’à la marge, bien qu’il soit fondamental que les vacances démarrent et finissent en fin de semaine. C’est la question des vacances de printemps qui est essentielle. Au niveau social, ce sont 35 000 salariés saisonniers qui voient leur contrat de travail raccourci de plusieurs semaines, et sur le plan économique, on estime à 15% le manque à gagner des remontées mécaniques, au niveau national. 1€ de moins dépensé en remontées mécaniques, c’est 6€ de moins pour les autres dépenses touristiques."
Jean-Charles Faraudo, président d’honneur de Domaines skiables de France.


"Nous préférons prendre des initiatives." "La clientèle française est importante chez nous même si la proportion d’étrangers a tendance à augmenter sensiblement. Avec les Russes qui pointent désormais à la quatrième place, celle-ci représente désormais 57% de l’hiver en montagne. Mais il est vrai que sur certaines zones, les stations de Maurienne par exemple, nous sommes contraints de fermer une ou deux semaine plus tôt qu’auparavant, ce qui nous ôte une partie de l’exploitation hivernale. Mais nous préférons nous adapter, en prenant des initiatives. Par exemple 1% de réduction sur nos séjours, par médaille obtenue par l’équipe de France aux JO de Sotchi, pour les prises de commandes jusqu’à fin février. Pour mémoire, nous avions eu 14 médailles à Vancouver. Nous verrons bien !"
François Mariette, président-directeur général d’Odalys


"Il faut mordre sur janvier pour les vacances d'hiver." "La question de l’ouverture de nos résidences, c’est surtout celle des stations. Nous ne pouvons pas ouvrir une résidence si la station est fermée. J’observe que le calendrier est bâti sur un rythme de cinq semaines entre les vacances de fin d’année, les vacances d’hiver et les vacances de printemps. Compte tenu d’un zonage sur trois périodes, si l'on veut que les vacances de printemps se terminent plus tôt, il faut en fait reconsidérer l’ensemble du calendrier et faire débuter les vacances d’hiver un peu plus tôt, en mordant sur janvier, un mois qui est bon pour le ski et plutôt réservé aux promotions actuellement."
Jean-Michel Rey, directeur commercial de Lagrange

"D'autres questions sont tout aussi stratégiques." "Nous comprenons bien que la question du calendrier scolaire puisse inquiéter les professionnels. D’ailleurs, Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes, vient d’adresser un courrier dans ce sens à Vincent Peillon. Mais il ne faudrait pas qu’il occulte d’autres questions qui sont elles aussi stratégiques, comme la qualité de l’accueil dans nos stations ou la qualité de l’offre d’hébergements. Il faut savoir que plusieurs milliers d’hébergements sortent chaque hiver du marché, car ils ne correspondent plus aux exigences des nouveaux comportements de la clientèle. Et peut-être que le plus important est de mettre en place une politique à l’attention des jeunes pour renouveler la clientèle des stations."
Claude Comet, déléguée au tourisme au Conseil national de la montagne, conseillère régionale Rhône-Alpes


"Une perte fiscale de 80 M€ à 100 M€ pour l'Etat." "Avec 40 millions de nuitées sur la saison, le poids économique des sports d’hiver dans nos deux départements (Savoie et Haute-Savoie, ndlr) représente 40 milliards d’euros de dépenses touristiques. On peut estimer que le manque à gagner lié aux vacances scolaires de printemps trop tardives est de l’ordre de 500 millions d’euros. Et nous avons calculé que, pour l’Etat, ce calendrier est synonyme d’une perte fiscale que nous évaluons entre 80 et 100 millions d’euros."
Côme Vermersch, directeur général de Savoie Mont-Blanc Tourisme

Propos recueillis par Jean-François Bélanger, à Chambéry

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