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Transport

aérien - Sécurité aérienne en 2013 : l'hécatombe n'a pas eu lieu


Publié le : 06.01.2014 I Dernière Mise à jour : 06.01.2014
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I Crédit photo Les accidents d'avion ont fait 265 victimes en 2013, contre 475 l'année précédente ©DR

Le nombre de passagers transportés par les compagnies aériennes dépasse les trois milliards et, en même temps, le nombre d’accidents diminue.

Contrairement aux affirmations de certains experts des années 90, qui prévoyaient une hécatombe dans le ciel de manière mécanique avec l'explosion du trafic aérien, il n'en est rien. Au contraire, alors que le trafic double en gros tous les 15 ans et que le seuil des 3 milliards de passagers aériens transportés a été franchi en 2013, la sécurité reste à des niveaux extrêmement élevés.

Avec 29 accidents faisant 265 victimes en 2013, le transport aérien mondial affiche l’an passé un score encore amélioré. En 2012, on déplorait 475 victimes. Ces chiffres collectés par Flight Safety Fondation prennent en compte les avions de plus de 15 sièges. Sont donc exclus les avions d’affaires et les hélicoptères comme les appareils de transport militaire.

La tendance est toujours à la baisse d’année en année : il y a dix ans, la moyenne était de 33 accidents et de 720 morts annuels. "C’est moitié moins de décès car il y a une réduction du nombre de victimes par accident", soulignait récemment Jean-Paul Troadec, directeur du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) du Bourget qui part en retraite. Rémi Jouty lui succèdera dans quelques jours.

Le nombre de passagers transportés, lui, augmente de 8 à 9% par an et vient de dépasser trois milliards. On compte une victime pour 15 millions de passagers transportés alors qu’il était de une pour 6,4 millions en 2004. On ne déplore pas l’an dernier d’accident faisant un nombre très élevé de victimes (en 2012, 153 morts et 10 autres au sol à Lagos).

Les accidents en 2013

En 2013, le triste record revient au crash de Kazan en Russie avec 50 morts. L’aviation russe reste, avec celles d’Amérique latine et d’Afrique, accidentogène avec vingt fois plus de crashes que la moyenne mondiale.

Un autre accident de 2013 interpelle les experts, celui qui est survenu le 29 novembre à un Embraer 190 de la compagnie du Mozambique. En parfait état de vol, celui-ci est entré en collision avec le sol, plongeant presque à la verticale, faisant 33 morts. L’écoute et l’analyse des enregistreurs de vol montrent qu’il s’est agi d’une manœuvre délibéré du pilote.

La sortie de piste est toujours une cause majeure d’accident, très médiatisée comme celle du Boeing 777 d’Asiana à San Francisco. En France, on est passé pas loin d’un drame le 29 mars à Lyon-Saint-Exupery quand un Airbus A321 d’Air Méditerranée avec 181 personnes à bord a terminé dans les champs à plus de 100 km/h, non loin d’un fossé.

Au global, le paradoxe pour le BEA est que, du fait de l’amélioration de la sécurité, le nombre d’accidents baisse et le champ d’expérience permettant les progrès diminuent en même temps.

Aussi les spécialistes de la sécurité dans les compagnies sont-ils à la recherche du moindre incident ou événement précurseur pour en tirer des leçons. "Il faut que les compagnies considèrent que chaque accident dans le monde est le sien", explique un directeur de la sécurité d’une compagnie.

Thierry Vigoureux

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