Selon une étude commandée par l'Atelier BNP Paribas, 92% des patrons de start-up se disent heureux de leur aventure. Trois profils d'entrepreneurs se dégagent…
Un homme de 38 ans, bardé de diplômes, marié ou en concubinage… Voici le portrait-robot du patron de start-up type, selon une étude réalisée par TNS Sofres pour le compte de l'Atelier BNP Paribas. Dans le détail, 89% des start-upers sont des hommes, 93% ont fait des études supérieures, 78% sont mariés ou en concubinage et 62% ont des enfants. Au-delà de cette carte d'identité précise, TNS Sofres dégage trois profils d'entrepreneurs et distingue les "nouveaux Galilée", les "conquérants ambitieux" et les "bâtisseurs".
A chaque catégorie ses spécificités : selon TNS Sofres, les 44% de start-upers classés dans la catégorie des "nouveaux Galilée" ont avant tout un profil d'inventeurs. "Ils ont une idée souvent ancienne et très personnelle qui leur tient à cœur", explique Nathalie Léauté, directrice finances et services chez TNS Sofres.
Les 23% de "conquérants ambitieux" se voient quant à eux comme des visionnaires à l'avant-garde sur le plan technologique. Enfin, les 33% de "bâtisseurs" veulent avant tout construire une société pérenne qui générera des emplois stables. Si ces trois profils permettent d'identifier des caractères différents, Nathalie Léauté nuance toutefois en insistant sur le fait que "cela peut évoluer dans le temps" et qu'un entrepreneur peut passer d'une catégorie à l'autre selon le stade d'avancement de son projet. Pierre Moreau, cofondateur de Sauver le monde des Hommes, confirme : "Avec le temps, je suis devenu plus adulte et je suis passé de conquérant à bâtisseur", explique-t-il.
Ils se disent "passionnés" à 83%
Qu'ils soient "nouveaux Galilée", "conquérants ambitieux" ou "bâtisseurs", ces start-upers sont tout simplement heureux de leur sort, d'après l'étude de TNS Sofres. "On sent une énergie", lance Nathalie Léauté. Les patrons de start-up se disent passionnés à 83%, dynamiques à 81%, créatifs à 75% et ambitieux à 72%. La notion de risque reste parfaitement intégrée puisque 60% d'entre eux affirment aimer ce danger.
Mais la grande majorité des start-upers ne regrette pas son investissement : 92% se disent satisfaits au moment de tirer le bilan de leur aventure et 78% prêts à recommencer, si les choses étaient à refaire. 36% estiment d'ailleurs que le format d'une start-up leur permet d'être plus libres et plus indépendants que dans une entreprise classique. "Dans une start-up, on donne un sens à son travail alors que, dans une grande entreprise, on ne voit pas vraiment les résultats de son action", résume Martin de Charrette, fondateur de Pricing Assistant.
L'étude met également en lumière l'ambition des e-entrepreneurs. 71% d'entre eux songent à s'agrandir, 60% à avoir une implantation à l'international et 58% à devenir leaders de leur marché en France. Et quid de l'avenir ? D'ici cinq ans, 42% des patrons de start-up espèrent être encore à la tête de leur société, 33% pensent l'avoir vendue et seulement 5% avoir échoué. Mieux, 49% de ceux qui espèrent vendre leur société créeront alors une nouvelle société. On ne quitte pas si facilement le monde des start-up !
Didier Forray