
Après un an d’exploitation sur Lyon-Dubaï, Emirates veut accentuer son ancrage à l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, qui dessert la première région industrielle de France.
Depuis le 5 décembre 2012 jusqu’à fin novembre 2013, quelque 87 000 passagers ont emprunté la ligne entre Lyon et Dubaï, ce qui est qualifié de "positif" par Thierry de Bailleul, directeur général d’Emirates France.
Le coefficient de remplissage est allé crescendo pour dépasser les 80% sur le mois d’octobre. Sur ce trafic, 20% est à l’import et 80% à l’export, "ce qui témoigne de la marge de progression de cette ligne", commente Thierry de Bailleul.
Une clientèle dont les routes sont au-delà de Dubaï pour 70%. Outre les Emirats arabes unis figurent parmi les destinations revendiquées par la compagnie aérienne l’Australie, la Chine, l’Inde, le Japon…
La clientèle d’affaires représente 30% du nombre de passagers, ce qui laisse aussi des marges de progression. "Plus de 400 entreprises présentes en Rhône-Alpes échangent avec les pays du marché d’Emirates", confirme Jacques de Chilly, directeur d’Only Lyon, promoteur de la ville. Ce qui a justifié par exemple l’ouverture, en juillet dernier, d’une ligne hebdomadaire tout cargo Lyon-Dubaï, par Emirates.
70 millions de passagers à l'horizon 2020 à Dubaï
"Le passage à un vol quotidien, contre cinq jours sur sept aujourd’hui, et ainsi combler les jours "off" des jeudis et dimanches est notre priorité absolue, bien avant d’envisager notre déploiement sur d’autres aéroports hexagonaux (Bordeaux, Marseille, Toulouse…), dès que nous obtiendrons les droits de trafic par la DGAC", envisage toujours le directeur d’Emirates France.
Auparavant, dès février, un Boeing B777 se substituera à l’actuel A340-500. "Il apportera environ 3% à 4% de capacité supplémentaire, mais surtout, il offrira à la clientèle affaires les 8 minisuites et les 42 sièges business", confirme Thierry de Bailleul.
Un développement lyonnais qui doit participer à l’objectif d’Emirates qui est de transporter 70 millions de passagers à l’horizon 2020, année de l’Exposition universelle de Dubaï, contre 40 millions à ce jour. Une croissance qui ne se définirait pas par rapport à la concurrence : "Nous sommes des créateurs de valeur", assure Thierry de Bailleul.
Jean-François Bélanger