Plusieurs syndicats dénoncent des provisions de départ pour les cadres, la direction affirme que ce n'est plus le cas.
Chez Air France, le financement de retraites dites chapeau, mis en place en 2004, n’est plus en vigueur depuis deux ans, plus précisément depuis l’arrivée d’Alexandre de Juniac aux commandes en novembre 2011. C’est ce qu’affirme la direction de la compagnie en réponse aux critiques de deux syndicats au lendemain du renoncement de Philippe Varin à son départ doré de chez PSA. En effet, le Syndicat des pilotes d'Air France (Spaf) et Sud-Aérien avaient jugés mercredi les "retraites dorées" des dirigeants d'Air France aussi "choquantes" pour les salariés de la compagnie que pour ceux de PSA Citroën.
"Depuis le 1er janvier 2013, ce régime de retraite ne compte aucun nouvel entrant. Depuis deux ans, ce régime ne fait plus l'objet de financement dédié", a déclaré la direction dans un communiqué. Tour en précisant : "Le chiffre évoqué par la presse est sans commune mesure avec la réalité : une provision dont le montant actuel total est de 13 millions d'euros a été constituée dans le passé. Elle a été déposée auprès d'un organisme gestionnaire extérieur et ne peut être reprise compte tenu de la réglementation en vigueur."
Air France a profité de cette réaction pour rappeler qu'elle a mis en place en 2006 un dispositif de retraite complémentaire dont bénéficient plus de 25 000 salariés. "A la différence du régime de retraites chapeau, ce large dispositif applicable aux autres salariés a été maintenu".
Thierry Vigoureux