
Le gouvernement a décidé d’assigner Expedia en justice.
Hier, l’Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) lançait une pétition auprès des hôteliers français pour tenter de faire le poids aux agences de voyages en ligne qui, selon l’organisation professionnelle, pratiquent des commissions excessives.
Puis, la pression est montée d’un cran lorsque le gouvernement a révélé en fin de journée qu'il assignait en justice le groupe Expedia, propriétaire du site internet hotels.com. La Direction Générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a en effet détecté l’existence de clauses considérées illicites par lesquelles les centrales de réservation, en particulier Expedia, interdisent aux hôtels de proposer directement aux consommateurs des tarifs plus attractifs que les leurs (clauses dites de "parité tarifaire"), ou encore par lesquelles elles imposent la mise en vente sur leur plate-forme de la dernière chambre disponible.
D'autres actions sont envisagées
Une assignation concernant une autre centrale de réservation est en cours d’élaboration et devrait intervenir d’ici la fin de l’année. Une source proche du dossier a confirmé à l'AFP qu'il s'agira de booking.com.
Le gouvernement précise que d’"autres actions de ce type pourront être engagées, afin de faire constater par le juge l’existence d’une entrave abusive à la liberté commerciale et tarifaire des hôteliers".
Félicitant l’action engagée par la DGCCRF, Sylvia PINEL, ministre du Tourisme, a rappelé : "Les agences de voyages en ligne permettent une meilleure visibilité de l’offre d’hébergements au niveau international, mais les relations contractuelles doivent être davantage équilibrées entre les centrales de réservation et les professionnels."
F.B.