Une réunion interministérielle visant à une "mobilisation générale" s'est tenue hier à l'initiative du Premier ministre.
Le gouvernement avait promis que les déclarations de François Hollande sur le tourisme, qu'il souhaite voir érigé en "grande cause nationale", ne resteraient pas sans suite.
Sur ce point, il a tenu parole : Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, a réuni hier à Matignon une quinzaine de ministres*, dont la principale intéressée Sylvia Pinel, mais aussi Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, et Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, pour poser les jalons de prochaines Assises du Tourisme et marquer le caractère interministériel du secteur.
Lors de cette réunion, le Premier ministre a officiellement confié l'organisation de l'événement à la ministre du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme.
Selon un communiqué du cabinet du Premier ministre, "les Assises seront lancées courant novembre et s'achèveront au printemps 2014". Et de promettre "d'arrêter un programme d'actions précis et ambitieux pour dynamiser le tourisme et renforcer l'attractivité de la France".
Dégager le premier solde touristique européen
De quoi déboucher sur des mesures concrètes ? Comme l'évoquent de nombreux responsables du tourisme réceptif en France, le diagnostic est connu depuis longtemps, les rapports sur le sujet sont nombreux, reste précisément à agir.
Lors de la réunion d'hier, il a été rappelé que le "tourisme est un enjeu très important pour notre pays", qui génère 83 millions de visiteurs, 7% du PIB, et représente plus de 2 millions d'emplois directs et indirects. Surtout, il apporte une "contribution positive de 12 milliards d'euros à notre balance des paiements".
Un argument qui fait mouche en ces temps de crise. François Hollande l'a martelé : "La France a pour objectif de dégager le premier solde touristique de tous les pays européens". Pas forcément une bonne nouvelle pour l'outgoing, mais un message lourd de promesses pour les opérateurs réceptifs, qui attendent des mesures.
V.D.
* Manuel Valls (Intérieur); Laurent Fabius (Affaires étrangères); Sylvia Pinel (Commerce, Artisanat, Tourisme); Frédéric Cuvillier (Transports); Fleur Pellerin (PME et Numérique); Aurélie Filipetti (Culture); Michel Sapin (Travail, Emploi); Nicole Bricq (Commerce extérieur); Michèle Delaunay (Personnes agées, Autonomie); Valérie Fourneyron (Sport, Jeunesse); Marylise Lebranchu (Réforme de l'Etat, Décentralisation); Marisol Touraine (Affaires sociales); Stéphane Le Foll (Agriculture); Victorin Lurel (Outre-mer).