L’ancien patron de Thomas Cook France cède la place à John Perkins, un ancien fondateur d’Egencia, à la tête de Smart&Co.
Alors que Smartbox serait à vendre depuis plusieurs mois (un mandat aurait été confié avant l’été à la banque Lazard, selon Les Echos), ou tout du moins à la recherche d’investisseurs, la société vient de se séparer de son directeur général Denis Wathier qui avait pris les rennes de l’entreprise il y a deux ans.
Ayant d’ores et déjà quitté l’entreprise, celui qui fut l’ancien patron de Voyages-sncf.com et de Thomas Cook France est remplacé par John Perkins qui prend les postes nouvellement créés de président et Dg de Smart&Co, la holding du groupe créé par Pierre-Edouard Stérin et présentée comme le leader européen des coffrets-cadeaux.
Smart&Co réaliserait plus de 400 M€ de chiffre d’affaires par an avec ses filiales Smartbox en France (qui pèse à elle seule 140 M€ de CA) mais aussi Bongo et Cadeaubox au Benelux, La Vita Es Bella en Espagne, Buyagift au Royaume-Uni sans oublier le Danemark, la Suède, l’Allemagne… Anglo-canadien, John Perkins doit justement apporter sa vision internationale et son expérience de la gestion opérationnelle.
Cofondateur d'Egencia et ex-dirigeant d'Apple
Ce professionnel âgé de 48 ans fut en effet en 2000 l’un des cofondateurs d’Egencia avant de passer en 2002 chez Apple comme senior director en charge de dix pays dont la France. Depuis 2010, il dirigeait Play.com, l’un des principaux sites de commerce en ligne chez nos voisins britanniques. Le virage de la distribution online des cadeaux pris sous la direction de Denis Wathier devrait donc être amplifiée afin de réduire les coûts.
Pierre-Edouard Stérin a "remercié" Denis Wathier, estimant que Smartbox lui devait le "lancement réussi de la gamme de cadeaux online Ebox". Lancée en novembre 2012, l’Ebox (cadeau envoyé sous forme d’e-mail personnalisé) représenterait en effet déjà 40% des ventes en ligne de Smartbox.
Ce succès et la signature de nouveaux partenariats avec des acteurs importants comme Michelin ou la chaîne Paradores en Espagne n’ont toutefois pas permis à Denis Wathier de poursuivre sa mission. La faute sans doute à une opération de reprise ou une entrée au capital du groupe qui tarde à se concrétiser.
Il faut dire qu’après une période de forte croissance, le concept des coffrets-cadeaux s’est essoufflé, le produit ayant moins la cote auprès des consommateurs. De quoi refroidir d’éventuels investisseurs…
S.J.