Le groupe franco-néerlandais ne souscrirait pas à l’augmentation de capital décidée le 14 octobre dernier.
Selon le journal économique La Tribune, Air France-KLM n’entend pas participer à l’augmentation de capital d’Alitalia qui doit redonner un peu d’air à la compagnie italienne. Cette opération de 300 M€ couplée à 200 M€ de crédits supplémentaires a pour but de permettre à Alitalia de passer l’hiver. Cette augmentation de capital avait été votée le 14 octobre, les actionnaires – dont Air France-KLM qui détient 25% d’Alitalia depuis 2009 – ayant jusqu’au 14 novembre pour se prononcer. D’autres actionnaires comme l’assureur italien Fonsai (actionnaire à hauteur de 4,4%) ont déjà annoncé qu’ils passaient leur tour.
En ne souscrivant pas cette augmentation de capital qui lui aurait coûté 75 M€ pour se maintenir à 25%, Air France-KLM sera toutefois dilué entre 9% et 11% dans Alitalia. La Tribune estime que le groupe franco-néerlandais resterait toutefois "en embuscade" espérant mettre la main sur sa consœur italienne en février ou mars lorsque la compagnie sera à court de liquidité et même avant si les banques italiennes ne lui accordent pas les 200 M€ de crédit prévus.
Cette attitude prudente était prévisible depuis que le président d’Air France, Alexandre de Juniac, avait adressé en début de semaine un ultimatum par courrier aux dirigeants d’Alitalia demandant une nouvelle restructuration de la dette (qui s’élève à plus de 1 milliard d’euros) et une remise à plat du plan de relance de la compagnie italienne. Air France milite notamment pour d’importantes suppressions de postes ainsi que des coupes dans le réseau court et moyen-courrier.