
Près de 400 suppressions de postes sont prévues à Nice, Marseille et Toulouse.
La deuxième version du plan Transform 2015 d’Air France, présentée le 31 juillet dernier, prévoit 2 800 départs volontaires. Le CCE qui se tenait aujourd’hui à Roissy-CDG a détaillé la répartition de 1 800 de ces 2 800 départs concernant les postes au sol et les escales. Ce plan de départs volontaires (PDV) devrait débuter le 28 février et s’achever le 21 décembre 2014. Resteront à définir les départs intéressant les navigants.
Les résultats commerciaux espérés par les bases de province, créées l’an dernier, ont été décevants et celles-ci devront faire profil bas et adopter une saisonnalité plus marquée des dessertes. L’enjeu des bases de province était de résorber les sureffectifs en augmentant leur trafic. Les passagers n’ont pas été au rendez-vous, déjà sollicités par les low cost présentes.
Le réseau moyen-courrier, très déficitaire, va donc être profondément remanié. "Il n’y aura pas de suppression de destination au départ de Roissy-CDG, nous assurait récemment Frédéric Gagey, Pdg d’Air France, mais des réductions de fréquences."
La CFDT demande une expertise
On sait que des transferts de ligne sont par ailleurs prévus à Orly comme en province vers Transavia, la low cost qui doit monter en puissance. Elle sous-traite son assistance en escale à des prestataires autres qu’Air France.
Conséquence pour Air France, il n’y aura plus que sept avions à Marseille au lieu de onze ; cinq à Nice au lieu de six ; tandis que Toulouse garderait ses huit appareils. Sur le plan de l’emploi, cela s’accompagnera respectivement de 188, 104 et 90 suppressions de postes.
Globalement, les suppressions portent sur 600 à 700 postes dans les escales, 600 postes à Roissy-Charles-de-Gaulle, une centaine à Orly, 300 dans l'activité fret et 100 dans les fonctions support. La compagnie nationale ne dit mot de la Corse pourtant source importante de pertes.
Cette réorganisation doit s’accompagner, selon la direction, d'une meilleure organisation des services et du travail en fonction du caractère saisonnier de l'activité, notamment dans les trois bases de province, Nice, Marseille et Toulouse où un gain de 60 millions d'euros est ciblé. L’annualisation du temps de travail va être un enjeu majeur des prochaines négociations.
A Marseille, des mouvements syndicaux avec un bref blocage de l’aéroport il y a deux jours avaient anticipé ces annonces. La CFDT a, pour sa part, décidé de demander une expertise sur les raisons objectives de suppressions de postes aussi importantes escale par escale, site par site.
T.V.