La destination souhaite lancer une opération commerciale pour assurer une reprise dès cet hiver.
Cela vient d'être annoncé à l'instant à l'IFTM-Top Resa par le ministre du Tourisme égyptien Hisham Zaazou, et Nahed Rizk, directrice de l'office du tourisme à Paris : cet hiver, les enfants pourront se rendre gratuitement en Egypte, pendant les vacances scolaires.
Si la mise en place est assez rapide, cette offre pourrait être effective dès les vacances de la Toussaint. Sinon, elle le sera pour les vacances de Noël, de février et de Pâques.
Un argument de poids… suspendu à la décision du Quai d'Orsay
Une offre commerciale qui serait un argument de poids pour la destination, mais dont les modalités exactes restent à définir. L'offre serait proposée conjointement par Egyptair et l'office du tourisme.
Cette annonce est une façon de mettre aussi la pression sur le Quai d'Orsay, dont les conseils aux voyageurs estiment toujours que la destination est "déconseillée sauf raisons impératives". Le ministre Zaazou travaille d'arrache-pied à faire évoluer les positions des ministères européens.
Un émissaire du Quai d'Orsay, en charge de la sécurité, vient de présenter un audit qui sera dévoilé demain matin à l'IFTM-Top Resa : selon le ministre, l'audit est positif et pourrait entraîner une levée imminente des restrictions du MAE.
Ces restrictions ont déjà été levées en Belgique et aux Pays-Bas, la Russie et l'Allemagne devraient suivre dans les jours qui viennent, selon le ministre.
"Il faut aller voir Laurent Fabius, notre ministre des Affaires étrangères, pour lui faire changer la carte du Quai d'Orsay, demandait cet après-midi Jean-François Rial, Pdg du groupe Voyageurs du Monde, au ministre Zaazou. Nous avons des clients qui veulent partir en Egypte, mais on ne peut pas les envoyer à cause de la carte des conseils aux voyageurs…"
"J'ai confiance pour cet hiver"
"Je ne suis pas venu à Top Resa l'an dernier, parce que la sécurité n'était pas vraiment assurée en Egypte, concède le ministre. Mais je suis là cette année parce que j'ai confiance pour cet hiver", a-t-il martelé, très volontaire. "Dans le passé, il y a eu en Egypte des problèmes visant les touristes, mais aujourd'hui le conflit est égypto-égyptien et ne concerne absolument pas les étrangers", assure-t-il.
Et d'insister sur l'urgence économique de relancer le tourisme français en Egypte : Louxor et Assouan, très dépendants des touristes français, plus friands de culture que leurs homologues européens, sont "exsangues", selon le ministre.
C.R. avec V.D.